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Des milliers de partisans du régime vénézuélien ont manifesté samedi à Caracas pour demander la fermeture de la télévision privée Globovision, tandis qu'un autre cortège a apporté son soutien à cette chaîne dans le collimateur du gouvernement socialiste.
Globovision s'estime victime de persécution de la part du pouvoir. Elle doit payer plus de quatre millions de dollars d'amendes aux autorités et son directeur, Guillermo Zuloaga, est lui-même poursuivi pour "usure" après la saisie de plusieurs véhicules à son domicile.
Les défenseurs de cette chaîne d'information en continu, qui existe depuis une quinzaine d'années, ont défilé aux côtés de journalistes. Ces derniers ont lu un communiqué à la fin de la manifestation dans lequel ils demandent "la défense de l'accès à l'information" et dénoncent "la persécution contre Globovision avec pour objectif sa fermeture définitive".
En parallèle, les détracteurs de cette chaîne au ton acerbe à l'encontre du président Hugo Chavez ont marché aux côtés de journalistes "socialistes" jusqu'au parlement. Ils ont alors remis à la présidente de l'Assemblée, Cilia Flores, une pétition exigeant "la fin du terrorisme médiatique", dans le cadre de la réforme des lois sur l'exercice du métier de journaliste.
"Qu'on leur retire la concession et qu'on la donne à des journalistes alternatifs", a lancé Willian Lara, gouverneur de l'Etat de Guarico (centre) et ancien ministre de la Communication.
Il y a un mois et demi, Hugo Chavez a menacé Globovision de subir le même sort que RCTV (Radio Caracas Television), la plus ancienne et populaire chaîne privée du pays, qui s'était vu privée de licence en mai 2007. Le chef de l'Etat avait accusé la chaîne de "mettre du poison dans l'esprit" du public.