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L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) se donne 24h de plus pour jauger la situation sanitaire en Chine, et déterminer s’il y a urgence internationale suite à la propagation du coronavirus dans le pays. Désormais, 571 cas ont été détectés en Chine, dont 95 cas graves et 17 personnes en sont mortes.
Les trains et avions depuis Wuhan, foyer de l’épidémie, sont suspendus. Les habitants ne pourront sortir de la ville sans une raison particulière, ont annoncé les médias d'Etat.
L’OMS, en contact avec la Chine, prend la situation très au sérieux
L'organisation Mondiale de la Santé promet de protéger les pays de la communauté internationale. "Nous devons faire tout notre possible pour nous protéger et aussi pour protéger la communauté internationale." Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, se veut rassurant, ce mercredi à Genève, alors qu’il vient d’ajourner une réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international en attendant plus d’informations.
Que sait-on sur ce virus, pour l’instant ? Pas grand-chose, officiellement. L’OMS a reçu l’alerte d’une multiplication de cas de pneumonies le 31 décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine, à cause de ce coronavirus qui ne correspond à aucune souche connue.
"Ce que nous comprenons du nouveau coronavirus de 2019, c'est qu'il peut provoquer une gamme de maladies chez les personnes infectées d'une maladie bénigne à une maladie grave et à la mort. C'est toute une gamme", détaille le docteur Maria Van Kerkhove, de l’Unité des maladies émergentes et ré-émergentes. "Des enquêtes sont toujours en cours pour mieux définir la proportion de personnes atteintes d'une maladie bénigne ou grave et les facteurs de risque susceptibles de se traduire par une maladie plus importante."
L’OMS félicite la transparence exceptionnelle des autorités chinoises sur le sujet. "Si nous voulons garder le monde en sécurité, la transparence est la priorité", commente Tedros Adhanom Ghebreyesus. "C'est ce que nous voyons se produire [du côté de la Chine] et nous les avons encouragés à continuer dans cette direction."
Un vaccin ? Pas avant 1 an
Le développement d'un vaccin contre le coronavirus prendra au moins un an, selon l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi). La mystérieuse maladie a déjà contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts.
Les scientifiques en savent encore très peu sur le virus, selon Seth Berkle, le CEO de Gavi. Plusieurs organisations ont entre temps commencé à étudier la maladie. Mais cela prendra "encore des mois" avant de pouvoir procéder à des essais cliniques.
Il faudra au moins un an avant qu'un vaccin ne soit disponible, selon l'Alliance qui regroupe les secteurs public et privé. Le nouveau coronavirus a été détecté pour la première fois dans la ville de Wuhan, une cité de 11 millions d'habitants en plein centre de la Chine. Des cas ont ensuite été signalés au Japon, aux Philippines, en Corée du Sud, à Taïwan, en Thaïlande et aux Etats-Unis.