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Jusqu'ici la peine maximale en vigueur au Nicaragua était de 30 années de réclusion. Les condamnés à la perpétuité pourront demander à bénéficier d'une libération conditionnelle au terme de 30 années d'incarcération.
La perpétuité pourra être prononcée notamment contre les auteurs d'assassinats de femmes commis après un viol, motivés par le genre ou s'ils ont été commis devant les enfants de la victime.
Les assassinats par le poison, asphyxie, incendie ou contre une personne vulnérables seront également passibles de la prison à perpétuité.
Le parricide également concerné
Cette peine "sera applicable uniquement pour les crimes les plus graves contre la vie, comme le parricide, l'assassinat avec circonstances aggravantes et le féminicide", a expliqué à l'AFP l'expert en droit pénal et ancien député de l'opposition José Pallais.
La peine de prison à perpétuité pourra aussi être prononcée pour les assassinats motivés par "la haine", "l'intolérance et la discrimination" pour des raisons de genre, idéologiques, économiques, sociales, religieuses, de couleur de peau, de nationalité, de handicap ou de profession.
Un "recul" des droits de l'homme ?
Selon M. Pallais, l'introduction de la prison à perpétuité dans le code pénal du pays est "un recul énorme" des droits de l'homme au regard des conditions carcérales "inhumaines" au Nicaragua.
Selon un rapport de l'organisation non-gouvernementale "Catholiques pour le droit à naître", 716 féminicides ont été commis au Nicaragua entre 2010 et 2020, soit un chiffre inférieur à celui enregistré dans les pays voisins.
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