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Selon le chef adjoint de la police Andre Anderson, la fillette, dont l'identité n'a pas été révélée, souffrait d'une crise urgente de santé mentale, menaçant apparemment de se suicider et de tuer sa mère. Des policiers appelés sur les lieux vendredi ont réagi en la menottant, avant d'essayer de la forcer à monter dans une voiture et d'utiliser du gaz au poivre lorsqu'elle a résisté, selon des vidéos de caméras portées par les agents, publiées dimanche par la police de la ville.
Les policiers ont affirmé que c'était pour assurer la sécurité de la fillette qu'ils avaient été "obligés" d'utiliser menottes et gaz au poivre. Mais la maire de Rochester, Lovely Warren, a condamné l'usage de la force contre un enfant, promettant une enquête interne sur les pratiques des forces de l'ordre de la ville. "J'ai un enfant de dix ans, c'est un enfant, c'est un bébé. En tant que mère, cette vidéo, ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir", a-t-elle dit dimanche lors d'une conférence de presse.
Mis en cause pour la seconde fois
C'est la seconde fois en un an que des policiers de Rochester sont mis en cause pour des violences à l'encontre d'Afro-Américains, après la mort en mars de Daniel Prude, tombé dans le coma puis décédé après avoir été maintenu à terre par des policiers. Les policiers lui avaient placé une capuche de toile sur la tête, appelée "spit hood" (capuche à crachat), parce qu'il leur avait craché dessus et affirmé avoir le coronavirus.
La mort de Prude, qui souffrait également d'une crise de santé mentale au moment de son arrestation, avait déclenché une enquête et des manifestations importantes.
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