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Hossein fond en larmes à l'aéroport de Los Angeles: son frère est à quelques mètres... mais le décret Trump l'empêche de le revoir

A Los Angeles, 300 manifestants ont dénoncé les dernières décisions de Donald Trump en matière d'immigration. Non loin d’eux, des familles déchirées par les premiers effets du décret immigration... dont celle d’Hossein Khoshbakhty, un entrepreneur de 60 ans, qui attend son frère, venu d’Iran.

Il s’agit d’un des pays listés par le nouveau président, qui a signé un décret interdisant l'accès aux Etats Unis durant trois mois aux ressortissants.  Les 7 pays visés, à majorité musulmane, sont l’Iran, l’Irak, le Yémen, la Somalie, le Soudan,  la Libye et la Syrie (pour ce dernier: jusqu’à nouvel ordre).


"Pourquoi dois-je être puni pour le problème de quelqu'un d'autre?"

Hossein est lui venu attendre son frère. Ce dernier est dans l’aéroport, il a une carte verte mais il est Iranien, et ne peut entrer aux Etats Unis... 

Hossein Khoshbakhty ne peut retenir ses larmes, séparé de son frère, pourtant si près de lui... "Nous sommes des gens, nous ne sommes pas le gouvernement. Si le gouvernement fait quelque chose de mal avec celui-ci, nous ne sommes pas responsables. Je suis américain. Pourquoi dois-je être puni pour le problème de quelqu'un d'autre?".

L’argument de Donald Trump : empêcher que des terroristes n’entrent aux Etats-Unis. Hossein ne comprend pas, lui qui a fui l’Iran il y a plus de 15 ans, pour faire sa vie aux Etats-Unis, un pays bâti avec l’immigration... "Je suis un entrepreneur, je travaille dur ici... Je construis des maisons pour le peuple américain et je suis américain aussi... "

Hossein craint de ne pas revoir son frère avant 3 mois, la durée décrétée par Donald Trump.


Des dizaines de passagers musulmans touchés par le décret immigration de Trump

Des dizaines de passagers musulmans, soutenus par des défenseurs de droits civiques rapidement mobilisés, se sont retrouvés ce week-end affectés dans des aéroports par le décret sur l'immigration du président américain Donald Trump.

Les associations de défense des droits ont obtenu une première victoire avec le blocage partiel samedi soir par un juge d'expulsions des Etats-Unis de passagers originaires de sept pays visés par le décret américain (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan et Somalie).

"Il devient vraiment difficile de rester silencieux", résume Hanna Cowart, 21 ans, venue participer à l'aéroport new-yorkais JFK à une manifestation de plusieurs milliers de personnes en soutien à des passagers bloqués.


"Ca marche très bien"

"Ca marche très bien. On le voit dans les aéroports, on le voit partout", s'est félicité samedi le président américain. Pour Donald Trump, la restriction de l'immigration est une priorité et il veut durcir les critères d'admission des réfugiés issus des pays ciblés.

L'application dès vendredi soir de son décret sur l'immigration a pris par surprise des personnes déjà dans un avion ou prêtes à embarquer. Des dizaines de passagers - entre 100 et 200, selon le quotidien New York Times - ont été interpellés à leur arrivée dans les aéroports américains et menacés d'expulsion.

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