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Les pavés belges ont du succès à Brooklyn, un quartier de New York. Ce patrimoine est donc mis en valeur de l'autre côté de l'Atlantique, alors que chez nous il tend à disparaître.
Dans certaines rues de la capitale, les véhicules roulent sur des pavés fabriqués en Belgique. Ce revêtement particulier est un patrimoine historique peu reconnu chez nous. Pourtant, de l’autre côté de l’Atlantique, ces pavés connaissent un certain succès à New York. "Aujourd’hui, à New York, on rénove les rues à Brooklyn avec ces pavés originaires de Belgique", assure Marion Alecian, membre de l’atelier de recherche et d’actions urbaines (Arau). Dans un quartier de Brooklyn, les rues sont en effet faites à partir de "belgian blocks", comme on les appelle là-bas.
Ces pavés datent du 19ème siècle. Les navires quittaient Anvers pour rejoindre New York à la recherche de nouveaux biens commercialisés. Les pavés assuraient en fait l’équilibre du bateau."Ces pierres se retrouvaient à New York parce que les pierres étaient déchargées dans les ports de la ville. Et les New-Yorkais se sont retrouvés, au départ des navires, face à un stock de matériel. C’est comme ça qu’ils ont commencé à aménager leur voirie avec des pavés belges", explique Marion Alecian.
Au 20ème siècle, ces fameux "belgian blocks" ont été recouverts d’asphalte. Et aujourd’hui, ils reviennent à la mode dans les rues de Brooklyn, pour le plus grand bonheur des habitants.
Chez nous, les pavés tendent pourtant à disparaître. Dans l'avenue du Port, à Bruxelles, ils risquent d'être retirés. Selon l'Arau, il y a un projet d'asphaltage de toute la rue. "Ce qui est très inquiétant", estime Marion Alecian.