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En France, la police vient de mettre fin au calvaire de 10 enfants à Lens, dans le Pas-de-Calais. Ils étaient maltraités par leurs propres parents depuis leur naissance.
Les médias français la surnomment : "la maison de l’horreur". Derrière les volets blancs de cette habitation située à Noyelles-Sous-Lens, la police découvre deux enfants de 2 et 5 ans. Ils sont ligotés à leur chaise haute et baignent dans leurs excréments.
"Il y avait beaucoup de bruit dans la maison. Il y avait aussi un jardin entièrement équipé pour les enfants avec plein de jeux. C'est la surprise totale. Ça nous fait froid dans le dos", témoigne une femme qui se rend régulièrement chez sa mère, qui habite dans l’une des maisons voisines.
C'est l’un des fils du couple qui a dénoncé les faits à la police. Une fois sur les lieux, les policiers n’ont pu que constater l’horreur dans laquelle les enfants vivaient. Deux petits de deux et cinq ans ont été retrouvés ligotés sur leur chaise haute, endormis, baignant dans leurs excréments. L’enfant de deux ans n’aurait jamais touché terre, selon les médias locaux. Il souffre d’un grave retard moteur. Le plus jeune des enfants n’est âgé que de quelques mois.
Les parents reconnaissent les faits. La mère est sans emploi, le père travaille au noir et ils vivent grâce aux aides de l’État.
Elle ne pouvait pas s'occuper de tous ses enfants en même temps
Dans la localité de Noyelles-sous-Lens, personne ne se doutait de ce qui se passait. Pas même les services sociaux, alors que les enfants étaient scolarisés. L’affaire n’a éclaté que ce week-end, provoquant la stupeur dans le village français. Les parents sont en liberté après une garde à vue de plus de deux jours. Sur le pas de leur porte, ils refusent de s’exprimer face caméra. Selon une source policière, ils reconnaissent certains faits. Ils auraient ligoté leurs enfants pour ne pas qu’ils se blessent. Mais ils nient toute forme de maltraitance répétée.
"Ce sont des enfants en bas age qui, s'il marchent par terre peuvent se cogner. La maman était en train de donner le biberon à son autre petit dernier. Donc elle ne pouvait pas s'occuper de tous ses enfants en même temps. C'est normal", défend la belle-sœur de la famille.
Pour de nombreux habitants, la famille n’a pourtant jamais fait de vague. La police devrait quant à elle s'exprimer ce lundi. Les parents se disent anéantis et comptent se battre pour récupérer la garde de leurs enfants. Ils risquent jusqu’à deux ans de prison, et 30.000 euros d’amende.