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Le Luxembourgeois contaminé par le coronavirus est passé par Charleroi: il n'avait pas de symptômes (et c'est une bonne nouvelle)

Un premier cas du nouveau coronavirus a été diagnostiqué au Luxembourg, a annoncé samedi soir la ministre luxembourgeoise de la Santé, Paulette Lenert. Lorsqu'il est passé par la Belgique, l'individu ne présentait pas de symptôme du virus. C'est une bonne nouvelle car cela réduit le risque qu'il ait contaminé d'autres personnes.

Le patient âgé d'une quarantaine d'années avait séjourné en Italie et il est rentré par avion en passant par l'aéroport de Charleroi, a précisé Mme Lenert lors d'un point presse. Elle a ajouté que le malade avait manifesté des symptômes "au début de la semaine".

La ministre a précisé que des recherches sont en cours "pour identifier les personnes" avec lesquelles le patient a été en contact. Il a été mis à l'isolement avec sa famille au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) mais cette dernière ne présente pas de symptôme. D'autres membres de sa famille ont été placés en quarantaine par mesure de précaution.

Actuellement, 18 ressortissants luxembourgeois sont en quarantaine dans un hôtel de Tenerife où un client originaire d'Italie a séjourné il y a quelques jours.

Il ne présentait pas de symptômes à son passage par Charleroi

La personne contaminée ne présentait pas de symptômes du coronavirus lors de son passage par l'aéroport de Charleroi il y a quelques jours, a indiqué dimanche le porte-parole de Brussels South Charleroi Airport (BSCA), Vincent Grassa. "Il était donc impossible de le diagnostiquer comme étant porteur du virus puisque les symptômes ne se sont développés qu'après son retour au Luxembourg. Ce qui prouve l'inefficacité des contrôles de température", souligne M. Grassa.

Le malade luxembourgeois a transité il y a quelques jours (et non pas samedi comme indiqué initialement) par l'aéroport de Charleroi. Il était de retour du Nord de l'Italie. Les symptômes du virus ne se sont développés qu'un jour après son retour au Luxembourg, précise M. Grassa. Ce n'est qu'alors qu'il a été diagnostiqué positif au coronavirus après son passage chez un médecin.

Selon Vincent Grassa, cela prouve que les contrôles de température ne sont pas efficaces puisque des personnes infectées pourraient circuler sans être repérées comme telles. De plus, il faudrait alors élargir ces contrôles aux gares ou encore aux contrôles des frontières. "Nous avons renforcé les mesures d'hygiène à l'aéroport, où nos employés ont également été sensibilisés aux bonnes pratiques d'hygiène", explique-t-il. "Nous suivons les recommandations du SPF Santé publique".

L'aéroport a mis en place une cellule de crise dimanche afin d'anticiper les étapes successives et définir les actions à prendre pour informer les voyageurs et le personnel aéroportuaire. L'aéroport est depuis lors passé en phase 3 de son plan épidemio-sanitaire interne.

Les mesures d'hygiène sont renforcées et rappelées à l'ensemble du personnel et des voyageurs. Aucune annulation de vols n'est par ailleurs prévue, conclut M. Grassa.

Cette personne, a priori, était un très mauvais transmetteur du virus

Nous avons interrogé un microbiologiste de la KU Leuven, membre de l'équipe de référence sur le coronavirus, sur ce cas. Emmanuel André était l'invité du RTL INFO 19H ce dimanche soir. "C'est quelqu'un qui était donc porteur du virus, mais qui n'était pas malade, et qui a priori ne toussait. On sait qu'il y a des porteurs qu'on dit asymptomatiques, sans symptôme. Ces  personnes peuvent théoriquement contribuer à la propagation du virus. Mais on sait aussi que la propagation se fait quand on tousse et qu'on est malade. Donc cette personne, a priori, était un très mauvais transmetteur du virus. C'est pour ça qu'on considère le risque comme étant tout à fait contrôlé", a réagi le spécialiste.

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