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À Madrid, des centaines de voitures et deux-roues ornés de drapeaux espagnols roulant au pas ont parcouru vers midi (10H00 GMT) les grandes avenues du centre de la capitale, dans un concert de klaxons, conduits par des manifestants portant en grande majorité des masques et scandant des slogans comme "Sanchez, démission!" ou "Liberté!".
"Le gouvernement va nous plonger dans une crise économique"
Les manifestations, convoquées par Vox dans une cinquantaine de villes, ont également eu lieu à Barcelone, Séville, Malaga, Valence, Cordoue ou Bilbao, entre autres. Le gouvernement "a été incapable de protéger son peuple, ses anciens et ses soignants", a dénoncé le dirigeant de Vox Santiago Abascal, juché sur un bus à impériale à Madrid. Accusant l'exécutif "d'incarner la menace pour la liberté de l'Espagne", il a appelé les Espagnols à continuer d'exiger sa démission. Le gouvernement a fait preuve "d'une gestion tardive au début (de la pandémie). Pendant, ça a été une gestion néfaste. Et je crois qu'après tout ça le gouvernement va nous plonger dans une crise économique", a estimé Oscar de Lolmo, ingénieur de 51 ans qui portait une montre décorée du drapeau espagnol.
Des manifestations à coups de casseroles
Pedro Sanchez est confronté depuis plusieurs jours à des manifestations à coup de casseroles dans plusieurs villes. Les manifestants accusent l'exécutif de bâillonner les libertés individuelles et d'incompétence face à une pandémie qui a fait près de 28.000 morts en Espagne. Aux termes d'un âpre débat, les députés ont voté de justesse mercredi une prolongation de l'état d'alerte jusqu'au 6 juin. Le gouvernement, qui ne dispose pas de majorité absolue, juge indispensable le maintien de cette mesure d'exception pour continuer à limiter la liberté de circulation durant le déconfinement planifié par phases jusqu'à fin juin.