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Le père Noël devrait être plus généreux cette année, même si les Français restent plus raisonnables dans leurs budgets de fêtes que leurs voisins européens, et recherchent activement des moyens de faire des économies.
Selon une étude du Centre for retail research (CRR) pour RetailMeNot menée dans 7 pays, les dépenses de Noël des Français devraient cette année augmenter de 1,5%, atteignant 67 milliards d'euros.
Chaque foyer devrait ainsi débourser en moyenne 559 euros pour ses cadeaux, ses repas, sa tenue, la décoration de son intérieur et ses sorties pendant la période des fêtes.
Un sondage Toluna pour LSA, mené auprès de 2.017 personnes, prédit également des budgets cadeaux et repas en progression de 1,4% par rapport à l'an dernier, à 364,39 euros.
Une étude Yougov pour MaReduc indique que 67% des Français prévoient de conserver ou d'augmenter leurs dépenses de Noël cette année (+7 points), alors que la proportion de ceux pensant les diminuer s'infléchit de 8 points.
En revanche, un sondage TNS Sofres pour EBay, portant uniquement sur le budget cadeaux, anticipe une légère baisse (-6,83 euros par rapport à 2015), tout en soulignant que cela reste tout de même 13 euros supérieur au budget d'il y a deux ans.
En effet, depuis l'an dernier, les Français semblent vouloir légèrement relâcher les cordons de leur bourse pour les fêtes, après un Noël 2014 sous le signe des restrictions (budget en recul de 4,5%).
"Ce Noël sera sans doute d'autant plus festif qu'il y a forcément un effet de base qui jouera après un Noël 2015 qui s'est au final révélé assez morose", endeuillé par les attentats de novembre à Paris, note Matthias Berahya-Lazarus, expert consommation et patron de Bonial.
"On est aussi dans un contexte où la consommation alimentaire et de biens durables tend à légèrement remonter, il est donc normal que cela se retrouve aussi sur la période de Noël", les Français ne voulant pas sacrifier les moments de fête en famille malgré les incertitudes économiques, note-t-il.
- Recherche de promotions -
Les Français restent toutefois moins dépensiers pendant les fêtes que leurs voisins européens (623 euros), notamment les Britanniques (933 euros) et les Allemands (710 euros), note le CRR.
Par ailleurs, près des trois quarts d'entre eux (72%) se fixent tout de même un montant maximal à ne pas dépasser. Même si la majorité (58%) finit par ne pas le respecter, précise Yougov.
Noël représente toujours pour nombre de familles un investissement important, qui se prépare plusieurs mois à l'avance. Ainsi 26% des Français interrogés par Yougov déclarent mettre une somme de côté tous les mois en prévision de l'évènement. Près d'un sur cinq pioche dans son épargne, et 14% comptent sur leur 13e mois et/ou leur prime de fin d'année pour financer les dépenses.
Evoluant sur des budgets contraints, beaucoup de consommateurs déclarent par ailleurs favoriser les achats en promotion.
"Les Français se sont habitués à chercher les bonnes affaires alors que les enseignes elles-mêmes multiplient les réductions, particulièrement cette année (+9 à 10% d'efforts promotionnels). Il s'attendent donc à retrouver des pris barrés, y compris pendant la période de Noël", remarque M. Berahya-Lazarus.
Comme à l'accoutumée, les cadeaux représenteront la plus grosse dépense, avec un budget compris entre 219 (selon Toluna) et 315 euros (selon le CRR).
Les enfants resteront les plus gâtés, tandis que les présents réservés aux adultes resteront plus limités.
Les cadeaux les plus fréquemment offerts seront les jouets -- chaque enfant devrait en recevoir en moyenne 6, selon le cabinet NPD --, mais aussi les vêtements, les confiseries ou les produits high tech.
Les achats se concentreront sur les six semaines précédant le 25 décembre, avec cette année une volonté affichée de ne pas attendre la dernière minute. Ainsi 62,7% des Français déclarent vouloir commencer leurs achats avant décembre (+1,9 point), note Toluna.
Un budget important, en hausse de 5,7% cette année, sera également consacré aux repas, qui représentent le deuxième poste de dépenses pendant les fêtes.