Ce matin dans sa rubrique BEL RTL Eco, l’économiste Bruno Wattenbergh nous a parlé de femmes bien sûr. Logique, inévitable de parler des femmes entrepreneurs en cette journée qui célèbre leurs droits !
Est-ce que les femmes sont des entrepreneurs comme les autres ?
Et bien non, ne serait-ce que par leur nombre, il y a beaucoup moins de femmes qui entreprennent que d’hommes. En Belgique, les femmes ne représentent que 33% des indépendants. Un pourcentage qui a très peu évolué au cours des 5 dernières années. Elles rencontrent aussi des barrières différentes, ont une autre approche de l’aventure entrepreneuriale, une aventure qui est encore plus compliquée que pour les hommes.
Par exemple ?
Et bien qu’une indépendante sur deux rencontre des difficultés à combiner vie professionnelle et vie familiale ou tout simplement qu’elles n’y arrivent pas. Que 92% des indépendantes souhaiteraient pouvoir continuer à exercer leur activité professionnelle, au moins partiellement, durant le congé de maternité. Et il y a beaucoup d’autres exemples.
Raison pour laquelle, le ministre des PME a lancé hier un plan de promotion de l’entrepreneuriat féminin, que trouve-t-on dans ce plan ?
Willy Borsus et Maggie De Block proposeront au conseil des ministres de ce vendredi un plan en 4 axes : Le 1er c’est le lancement d’un baromètre de l’entrepreneuriat féminin pour comprendre l’évolution de sa dynamique dans le temps. Le 2ème axe est constitué de mesures adaptant le statut social des femmes entrepreneurs à la réalité qu’elles vivent, notamment en matière de maternité. 3ème axe, des réponses aux problèmes spécifiquement rencontrés par les femmes dans le cadre du financement de leur entreprise. Et enfin, 4ème axe, la stimulation de la sensibilisation, formation et éducation des femmes qui démarrent une activité indépendante ou qui envisagent de le faire.
Qui dit plan, dit de nombreuses mesures, lesquelles retenez-vous, quelles sont celles qui sont les plus symboliques ?
L’extension du congé de maternité des indépendantes de 4 semaines supplémentaires avec la possibilité de prendre ce congé non seulement à la semaine mais également à temps plein ou à mi-temps, ou encore l’exonération du paiement des cotisations sociales avec maintien des droits pour le trimestre qui suit l’accouchement. Parce qu’avant les femmes continuaient de payer leurs cotisations sociales pendant le trimestre suivant leur accouchement. Ou enfin, un octroi plus facile des titres services pour se faire aider tout en faisant tourner l’activité indépendante. Bref, toute une série de mesures qui rendent enfin le statut social des indépendants un peu plus "Women friendly". Le tout pour une addition de 12 millions d’€.
Vos commentaires