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Ludivine Dedonder va être interpellée ce jeudi à la Chambre. Pourquoi notre ministre de la Défense, continue-t-elle d’utiliser le réseau social TikTok ? Cette semaine, la Commission européenne, la Maison Blanche et les autorités canadiennes ont interdit à leurs employés d’utiliser l'application, par crainte d'espionnage chinois.
Evènements officiels ou vidéos plus décontractées, la ministre de la Défense est très présente sur TikTok. Aujourd’hui, des députés lui demandent de supprimer son compte.
Ce n'est pas prudent
"Que ce soit un compte privé ou professionnel, cela n’a pas beaucoup d’importance. On sait aujourd’hui qu’il y a une porosité entre cette entreprise prétendument privée et les autorités chinoises et qu’ils peuvent collecter toutes les données qui sont sur ces téléphones et donc ce n’est pas prudent, ce n’est pas exemplaire", estime le député fédéral Les Engagés, Georges Dallemagne.
Face aux risques d’espionnage, plusieurs instances comme la Maison Blanche et la Commission européenne interdisent à leurs employés d’utiliser l’application. Hier, le patron du Cyber Command de la Défense (nouvel organisme pour promouvoir l’innovation dans le domaine de la cyber technologie au sein des Forces armées) a aussi mis en garde contre les dangers de TikTok. De son côté, la ministre de la Défense dit vouloir continuer à utiliser l’application.
Je vais continuer, à ce stade
"La mesure de prudence que j’ai prise, c’est d’avoir un téléphone spécifiquement dédié à la gestion de cette application. Il ne s’agit pas de mon téléphone privé, il ne s’agit pas de mon téléphone professionnel. Je vais continuer, à ce stade en tout cas, à utiliser l’application TikTok parce que c’est un outil de communication et d’information".
Pour Ludivine Dedonder, TikTok doit appliquer les lois européennes, en matière de protection des données : "Aujourd’hui, c’est la loi chinoise qui impose à ces sociétés d’autoriser l’accès aux données personnelles des utilisateurs. Mais nous, pouvoirs politiques, pouvons aussi exiger au niveau belge, au niveau de l’Union européenne, qu’il y ait des serveurs qui soient installées dans l’Union européenne, ce qui permettrait d’avoir une législation qui nous soit propre, et donc un respect de la vie privée", a-t-elle indiqué.