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Des travailleurs de la chaîne de magasins de vêtements Pimkie ont mené une action symbolique samedi après-midi, devant l'enseigne de la rue Neuve à Bruxelles. Ils ont notamment collé sur la vitrine du magasin des messages qui expriment leur incompréhension face à la fermeture de Pimkie. Mardi, le tribunal de l'entreprise du Hainaut a déclaré la chaîne de prêt-à-porter en faillite. 24 magasins en Belgique doivent fermer et 136 employés vont perdre leur emploi.
"Les employés ont pu partager un peu leur déception, leur tristesse mais aussi leur colère, au travers de cette action samedi", a déclaré Olivier Lecomte, secrétaire permanent CGSLB. "Ils ont voulu attirer l'attention sur la pratique de la direction de Pimkie, qui a fait aveu de faillite et a totalement démissionné de ses obligations en ne donnant aucune réponse à leurs demandes, à leurs interrogations. On se demande comment c'est possible de la part d'une entreprise qui emploie 130 travailleurs et qui dépend d'une multinationale", a réagi le délégué syndical. "Maintenant notre interlocuteur est le curateur, qui va opérer les licenciements. Pour un repreneur, on ne se fait pas d'illusion", a ajouté Olivier Lecomte.
L'annonce de la faillite de Pimkie a fait l'effet d'une bombe, selon les syndicats, car les salariés n'avaient jamais eu d'écho sur l'imminence d'une fermeture. La santé financière de la chaîne de prêt-à-porter était néanmoins fragile. Trente-cinq magasins avaient déjà mis la clé sous porte il y a quelques années. L'impact financier de la crise du coronavirus aura été le coup de grâce. Pimkie appartient à la famille française Mulliez qui détient notamment Krëfel, Auchan et Decathlon.