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La réforme du système de santé, un des prochains chantiers du gouvernement, ne prévoit "aucune fermeture d'un hôpital de proximité", a assuré mardi la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur France Info.
"Moi, je me suis engagée sur une chose, il n'y aura aucune fermeture d'un hôpital de proximité", a affirmé la ministre.
"Les hôpitaux de proximité vont rester, les Français en ont besoin, ils ont besoin d'une offre de services au plus près de chez eux, il n'y aura pas de fermeture d'hôpital", a-t-elle insisté.
En mars, la ministre avait indiqué qu'il était "possible qu'un certain nombre de services de proximité ne soient pas maintenus".
Interrogée sur les urgences, en tension cet été, elle a estimé qu'il y avait "un mythe autour des fermetures des services d'urgences". "Il y a parfois des services d'urgences qui ferment, mais il faut savoir que globalement nous avons 78 services d'urgences qui ont ouvert en plus ces dernières années", a-t-elle souligné.
"Il peut y avoir des zones rurales où effectivement il n'y a plus d'activité, et très peu de services, pas besoin d'un service d'urgences, mais il y a plein de services d'urgences qui ouvrent dans des zones qui sont mieux peuplées", a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur RTL sur le "mythe" évoqué par la ministre, la présidente de la Coordination nationale infirmière Nathalie Depoire a déploré le "décalage" avec "ce qu'il se passe réellement dans certains établissements aujourd'hui", alertant sur le besoin rapide de "moyens humains et matériels".
La réforme du système de santé prévue par le gouvernement sera présentée "mi-septembre", a assuré la ministre, rappelant qu'elle serait notamment axée sur une réorganisation "qui va se faire en proximité des gens", en permettant "aux médecins en ville d'être présents plus qu'aujourd'hui sur les périodes de garde parce que, effectivement, tous nos services d'urgences réceptionnent énormément de malades qui n'ont pas besoin d'aller aux urgences".
Le cabinet de la ministre a toutefois précisé à l'AFP que "la date de mi-septembre (pour la présentation de la réforme, ndlr) n'est pas certaine".
La réforme du système de santé doit permettre d'apporter des réponses au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux.
En février, "cinq grands chantiers" prioritaires ont été identifiés: qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, virage numérique et organisation territoriale des soins.