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Agencer une cuisine professionnelle et un comptoir dans l’espace réduit d’un camion. C’est tout le défi pour les vendeurs ambulants, communément appelés les food trucks.
Le lieu est étroit, mais pas question pour autant de lésiner sur les normes d’hygiène: "On est aux mêmes normes que les restaurants, il faut simplement les appliquer. Moi, je n’ai aucun souci avec ça. J’ai déjà eu 3 ou 4 contrôle AFSCA et j’ai à chaque fois eu la note maximale. Je suis très content qu’il y ait de plus en plus de contrôle AFSCA, comme cela ça valorise un peu notre métier", nous confie Christophe Banier, propriétaire d’un food truck.
Ce qui coince le plus souvent, c’est la communication aux clients des allergènes présents dans les plats.
Depuis 2017, c’est une non-conformité majeure à la législation alors qu’auparavant ce n’était qu’un avertissement de l’AFSCA.
Fabrice Willot, président de l’association des food trucks belges révèle les difficultés rencontrées lors de la mise en place d'un tel dispositif: "C’est vrai que quand la législation est arrivée, il a fallu le temps d’informer les membres, que ceux-ci se mettent en route, qu’ils posent des questions, qu’ils sachent comment cela doit exactement se mettre en place. Et maintenant tout est en place."
En 2017, 62% des marchands ambulants ont reçu le feu vert de l’AFSCA. Que ce soit un food truck ou de la vente de nourriture sur un marché ou un évènement, ce chiffre ets tombé à 45% l’an dernier.
Cette baisse est due au durcissement des règles de communication des allergènes.
Stéphanie Maquoi, porte-parole de l’AFSCA relativise ces chiffres: "De manière générale, la sécurité alimentaire du consommateur est garantie. Si jamais lors d’un contrôle des non conformités majeures sont décelées, évidemment les mesures sont prises immédiatement et peuvent mener à la fermeture du food truck."
Parmi les marchands ambulants, seuls 15% connaissent des problèmes de température de conservation et de respect de la chaîne du froid.