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Pendant des moins, un rituel s'est installé dans le quotidien de Maryline. Cette habitante de Fleurus est atteinte d'insuffisance cardiaque. Elle joue donc l'infirmière pour elle-même pendant quelques minutes chaque jour, le temps de relever certains paramètres. "D'abord on se pèse, on prend la tension, la saturation donc l'oxygène dans le sang et le rythme cardiaque", explique-t-elle.
Les résultats sont envoyés en direct vers son hôpital. Ils sont ensuite analysés avec une interaction complète, par exemple en période de fortes chaleurs. Marylène s'est sentie accompagnée : "On nous demandait si on était plus essoufflé et puis on nous disait 'restez au calme, au frais'".
Contact immédiat
En Belgique, on compte 220.000 personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Pour elles, cette télémédecine permet de réduire les allées et venues à l’hôpital. Des paramètres consultables par le médecin à distance. L'expérience du CHU Marie-Curie de Charleroi a été menée avec 50 patients. Elle a permis de prouver la sécurité de cette façon de procéder : "Quand on a des paramètres alarmants, des alarmes rouges, le patient est contacté immédiatement pour voir s'il y a des explications simples ou beaucoup plus grave".
Maryline confirme : "Dès qu'il y avait quelque chose qui bougeait, j'avais un coup de téléphone pour demander ce qu'il se passait, si j'avais pris du poids, si je buvais beaucoup plus..."
À terme, le système permettrait de diminuer les visites à l’hôpital. Un impact positif sur la sécurité sociale avec une garantie de résultat. Pour l’heure, le système reste en phase de test. Il pourrait être élargi et même remboursé.