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Au même titre que les caméras de surveillance dont elles partagent certaines caractéristiques, les sonnettes connectées connaissent un succès grandissant. Pas spécialement en Belgique, où on est assez frileux avec la ‘maison intelligente’, mais bien aux Etats-Unis, la patrie d’Arlo, une entreprise pionnière dans le domaine.
Une sonnette connectée (qu’il s’agisse de celle de Nest, de Ring, de Netatmo ou d’Arlo) est un appareil bien pratique, à mes yeux, pour éviter des rendez-vous manqués et pour surveiller ce qui se passe devant la porte d’entrée.
Hélas, leur installation, habituellement, n’a rien d’évident pour le grand public. Effectivement, il faut avoir un câblage préexistant (ce n’est pas toujours le cas, surtout après une rénovation), reliant la sonnette au carillon, et le carillon au compteur électrique. Sur ce carillon, il faudra souvent venir greffer un petit connecteur qui le fera sonner lorsqu’on appuiera sur la sonnette connectée. Et pour que tout ça fonctionne, il faut que le transformateur du compteur électrique affiche un voltage compatible. Bref, ce n’est pas évident. Or, recourir à un électricien pour un appareil de ce genre, ce n’est pas forcément facile (il faut le trouver) et ça ajoute une centaine d’euros au prix de la sonnette…
Plus facile à installer...
Raison pour laquelle Arlo, dont j’ai déjà parlé de la sonnette filaire dans cet article, propose désormais une version sans fil, baptisée Arlo Essential Wire-Free Video Doorbell. Son prix (199€) est identique à la version câblée, mais elle est plus grande: 14,3 cm de haut contre 13 cm. C’est un objet qui a l’air encombrant quand on le tient en main, mais une fois installé sur un mur, cette impression disparaît.
Le fait qu’elle soit sans fil a un gros avantage: l’installation est désormais vraiment à la portée de tout le monde, du moins ceux qui sont capables de forer deux trous dans un mur, d’y insérer les chevilles fournies et de fixer le support avec les visses (fournies également).
Même si c’est du plastique, la finition est correcte, et tout est forcément étanche. Pour retirer la sonnette de son support mural, il convient d’utiliser adroitement le petit accessoire pointu fourni (et de ne pas le perdre).
Avant de fixer la sonnette, cependant, il vaut mieux charger la batterie à 100%. Un chargeur est fourni et l’imposante batterie met quelques heures à retrouver sa pleine autonomie. En parlant d’autonomie, elle est de 6 mois avec un usage normal, selon Arlo. Difficile de le vérifier, mais Arlo gère très bien les batteries de ses caméras de surveillance, et on atteint aisément l’autonomie promise.
L’application Arlo vous assiste dans le processus d’installation, étape par étape.
… mais tout passe par le smartphone
Si elle est plus facile à installer, c’est une autre histoire quant à son utilisation au jour le jour. Son plus gros défaut, vous l’imaginez, c’est de ne plus être reliée à un carillon. Donc, la sonnette connectée ne sonne que sur le ou les smartphones configurés avec l’application Arlo.
Heureusement, ça fonctionne plutôt bien. Comme avec la version filaire (voir donc mes explications détaillées ici), quand quelqu’un appuie sur la sonnette, ça équivaut à un appel vidéo, comme si vous utilisiez WhatsApp, Facebook, Google Duo, etc. Sur certains smartphones, si certains paramètres sont activés, il peut être nécessaire d’appuyer sur plusieurs boutons, de devoir déverrouiller le smartphone avant de pouvoir dialoguer en vidéo. Tout cela fonctionne également si vous n’être pas chez vous, ce qui vous permet de dire, par exemple, à un livreur de déposer un colis à tel endroit.
Parallèlement à cette fonction première, dès que quelqu’un s’approche de votre sonnette, donc même s’il ne sonne pas et s’attarde devant la porte d’entrée, vous recevrez une notification sur le téléphone et une courte séquence sera enregistrée sur le cloud d’Arlo (en effet, avec la version sans fil, il est obligatoire d’avoir l’abonnement à 2,79€ par mois, vous ne pouvez pas stocker les séquences sur une station Arlo). Cet abonnement vous garantit également que les notifications seront “intelligentes”, c’est-à-dire que la sonnette identifie les mouvements, et vous pouvez lui dire de vous alerter si un animal est là, mais pas si une voiture s’arrête, par exemple. Tout cela est paramétrable dans l’application, même au niveau des créneaux horaires ou des zones de l'image à ignorer ; il faut prendre un peu de temps pour tout assimiler et configurer à sa guise.
Pas de carillon, mais ça peut "sonner" ailleurs...
Même si ça fonctionne assez bien (il se peut, selon les caprices du Wi-Fi, que votre sonnette devienne hors ligne, essayez donc de vous assurer de la stabilité de la connexion…), pour certains, l’obligation de recourir à un smartphone pour savoir que quelqu’un sonne à la porte est un gros problème. Qui devrait les faire renoncer à acheter la version sans fil. Je peux les comprendre: même si les smartphones sont souvent à portée de main, c’est important d’avoir un ‘ding dong’ (surtout si le Wi-Fi est capricieux). Il est possible de se procurer l'Arlo Smart Chime (69€), m'a répondu l'entreprise américaine. Elle est se fixe dans n'importe quelle prise murale, et fera du bruit dès que quelqu'un appuie sur la sonnette.
D’un autre côté, les appareils sur lesquels la sonnette peut activer “l’appel” se multiplient. Je m’explique: Arlo a rendu compatible son système avec l’assistant Google et avec les Apple Watch. Ce qui veut dire que les notifications et les sonneries peuvent se répercuter sur votre montre ou sur votre Nest Hub, pour autant que vous possédiez de tels appareils chez vous (si vous êtes intéressés par les sonnettes connectées, c’est peut-être le cas...) :
A vous de voir, donc, si la version sans fil et sans carillon vous convient. Sachez qu’Arlo a tout prévu: la version sans fil a tout ce qu’il faut pour devenir… filaire (il y a des connecteurs sur la sonnette et le câblage fourni pour le carillon). Tout n’est donc pas perdu si vous tenez à votre ‘ding dong’.