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Quelque 22% des professionnels de la santé envisageaient de cesser leur activité en décembre 2020, contre 10% en temps normal, ressort-il d'une étude réalisée par l'Institut de santé publique Sciensano et la KU Leuven publiée cette semaine.
"Nous n'étions plus que 7 équivalent temps-plein au sein de mon service, sur 13 en temps normal. Il a fallu trouver du personnel pour les remplacer", a expliqué Sandrine, infirmière au sein d'un hôpital de Wallonie-Bruxelles, sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). "C'est vrai qu'au niveau des directions, ils ne savent pas faire plus que ce qu'ils font en raison des normes gouvernementales. Il serait temps que nos ministres revoient ces normes parce que l'âge de notre population en Belgique augmente de plus en plus".
Sandrine a aussi raconté que les stagiaires abandonnaient plus vite que d'ordinaire. "Beaucoup d'étudiants se rendent compte, quand ils viennent en stage, que ce n'est pas ce à quoi ils pensaient. Quand on voit aussi les études qui sont passées de 3 à 4 ans et que s'ils veulent faire une spécialisation, c'est encore un an ou deux en plus. Autant faire médecine. En plus, ils seront mieux considérés, ils gagneront mieux leur vie et auront des primes de garde beaucoup plus attrayantes".
L'enquête de Sciensano et de la KUL montre que la crise du Covid-19 affecte considérablement les soignants, sur les plans personnel, professionnel et physique. "Oui, psychologiquement, il faut prendre sur soi. C'est ce qui a aussi motivé le fait que je veuille arrêter. Ce n'est plus le même métier qu'avant".
A 41 ans, Sandrine, qui rêvait depuis toute petite d'être infirmière, va reprendre des études pour devenir enseignante.
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