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Les hypertypes de races de chats sont des types dont les caractéristiques ont été accentuées à l'extrême par la sélection des éleveurs, génération après génération. On en arrive alors parfois à des formes singulières comme des chats qui n'ont presque plus de queue par exemple. Il a été observé que certaines "déformations" des traits habituels d'une race pouvaient avoir des effets sur la santé ou le bien-être de l'animal hypertypé. Un groupe de travail (GT) de 8 experts représentant les refuges et associations de protection animale, les vétérinaires et l'élevage se sont penchés sur la question à la demande du Conseil wallon du bien-être des animaux.
Le groupe de travail a identifié 3 groupes de races à problème et propose à la ministre wallonne du bien-être animal, Céline Tellier, de prendre des mesures propres à chaque groupe. Ces mesures ne vaudraient que pour l'avenir, elles ne concerneraient pas les chats qui vivent actuellement chez les particuliers.
Races à interdire
"La majorité des individus de ces races ou variants géniques développent de la souffrance, de la douleur, de l’inconfort", estiment les experts.
SCOTTISH FOLD
MUNCHKIN
MANX (poils courts) / CYMRIC (poils longs)
TWISTY CAT / KANGOUROU CATS
Races où il est demandé de supprimer l'hypertype par des mesures correctives
"Le bien-être des animaux concernés est altéré (normes d’élevage, tests génétiques, morphométrie,…)", estiment les experts.
PERSAN / EXOTIC
Races pour lesquelles il faut des mesures qui restent à déterminer
"Les études scientifiques en ce qui concerne l’atteinte éventuelle de leur bien-être sont insuffisantes mais pour lesquelles la question éthique du maintien de ces races est soulevée par le GT. Vu la controverse, le GT n’est pas en mesure de se prononcer par manque de données objectives", exposent les experts.
SPHYNX
REX DEVON
"Les conclusions des experts du Conseil Wallon sont sans appel : il est urgent de légiférer sur ces races, d’autant qu’elles ne concernent que quelques éleveurs. La société demande plus de bien-être animal, la Ministre a désormais l’occasion d’y répondre, de suivre les experts et de montrer que la Wallonie ne tolère plus ces pratiques éthiquement inadmissibles", a déclaré Sébastien de Jonge, vice-Président de l’UWPA (Fédération de refuses et associations pour la protection animale). "Il est inconcevable qu’aujourd’hui, alors que les refuges wallons sont saturés par l’accueil des milliers de chats chaque année, que l’on permette à quelques-uns de faire un commerce d’animaux qui produit de la souffrance. Le bon sens, l’éthique et le principe de précaution doivent prévaloir" a renchéri Ann Degreef, Directrice Générale de GAIA.