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La prison de Saint-Gilles compte près de 900 détenus. Soit plus que sa capacité maximale de 840 personnes. Parmi eux, une centaine d'internés sont dans une annexe psychiatrique, faute de places dans des établissements spécialisés.
Amina Elnemr y travaille depuis deux ans et demi en tant que psychiatre. Mais les moyens sont limités. "On n'est pas nombreux pour la demande de soins. Dans un hôpital, on peut fournir des activités plus facilement, on peut mettre en place des projets en marge des entretiens. Ici, c'est très compliqué de pouvoir offrir ça", explique la psychiatre.
Dans la prison de Saint-Gilles, l’équipe de soins compte 9 personnes. Cela est insuffisant pour apporter des soins appropriés.
En attendant l'ouverture de nouveaux centres dédiés à ces malades, le ministre de la Justice a annoncé ce mercredi matin l'engagement de 116 prestataires de soins comme renfort en prison. Vincent Van Quickenborne souhaite donc recruter des prestataires de soins supplémentaires. Infirmiers psychiatriques, psychologues, travailleurs sociaux ou encore éducateurs. "L'effort qu'on fait est un effort de 5 millions d'euros. On va y ajouter 116 personnes au total pour toutes les prisons de notre pays", explique le ministre de la Justice.
Il s'agit d'une solution temporaire avant l’ouverture de trois centres de psychiatrie légale en 2027.
Les internés n’ont pas leur place en prison. Et cela accentue le problème de surpopulation. "Saint-Gilles est une grosse maison d'arrêt. Moi, je dois arriver à faire partir mes détenus et j'ai de plus en plus de mal à le faire", précise Jurgen van Poecke, directeur des prisons de Bruxelles.
Ce problème pourrait être en partie résolu avec la nouvelle prison de Haren. Elle doit accueillir ses premiers détenus au mois d’octobre prochain.