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Emmanuel André, le responsable du laboratoire et membre du centre de référence sur le coronavirus, a ouvert les portes du labo de l'université catholique de Louvain (KU Leuven) à nos reporters Arnaud Gabriel et Damien Loumaye. "Ici, on est dans la zone où on réceptionne tous les échantillons qui arrivent de notre hôpital, mais aussi de l'ensemble des hôpitaux du pays, explique-t-il. Ils sont ensuite encodés dans la zone administrative".
Les scientifiques doivent "détruire chimiquement" le potentiel coronavirus
Des médecins formés trillent ensuite chaque demande. Il y en a plusieurs centaines au quotidien. Elles sont placées dans des caisses puis rapidement prises en charge. Pour être efficace, il faut les classer en trois ordres de priorité.
Ensuite, il faut annihiler les échantillons. En d’autres termes, détruire chimiquement l’éventuel coronavirus. Les règles de sécurité sont très strictes. "Les échantillons qu'on reçoit et dont le risque infectieux pour le personnel de laboratoire a été annihilé vont être mis dans des racs qui vont eux-mêmes être mis dans des machines qui vont permettre de réaliser les tests en continu, 24h/24", poursuit le responsable du laboratoire.
Le premier résultat positif est gravé dans leurs mémoires
L’analyse dure deux heures. Les résultats apparaissent ensuite sur cet écran. Katrien, technologue en chef pour le laboratoire, se souvient du tout premier résultat positif qu’elle a découvert. "On était choqués, on était trois à attendre le résultat. On s'est dit 'Oh non, un résultat positif!', se souvient Katrien Bruyninckx, technologue en chef pour le laboratoire – KU Leuven. Et puis, une question: 'Que fait-on maintenant?".
Ce laboratoire peut recevoir de l'aide d'autres labos, mais il doit tout confirmer
Nos reporters ont aussi visité une salle de réunion transformée en centre de crise. Dix personnes y sont mobilisées en permanence. Deux médecins répondent aux questions de leurs confrères. Les autres préviennent les patients.
Pour aider à tenir le rythme face à la quantité d’analyses à faire, d’autres laboratoires d’hôpitaux en Belgique peuvent effectuer les tests. Mais à ce stade, tous les cas positifs doivent être confirmés par l'université catholique de Louvain (KU Leuven), le laboratoire de référence.
Depuis le début de la semaine, une soixantaine de spécialistes, médecins et chercheurs travaillent ici jour et nuit pour limiter la propagation de ce coronavirus. Un travail titanesque qui risque bien de durer encore plusieurs semaines.