Un comptable s'est vu remercier par son employeur après avoir "liké" des posts du polémiste Dieudonné.
La cour du travail de Liège a tranché. Un employé peut être licencié à cause de son activité sur les réseaux sociaux. Le comptable d'une ASBL bruxelloise l'a appris à ses dépens.
L'homme avait partagé sur son mur des liens pour soutenir l'humoriste Dieudonné, au moment de l'affaire de la quenelle, ce geste assimilé à un salut nazi inversé. A ce moment-là, le comptable avait été convoqué. L'ASBL lui avait demandé de retirer les publications. Et l'homme avait accepté. Il s'était même engagé par écrit à les retirer et à ne plus rien publier de ce genre.
Licencié pour "motif grave"
Or, quelques mois plus tard, l'homme réitère. Il "like" plusieurs publications de ce type et contourne ainsi l'interdiction de son employeur. Ce dernier s'en aperçoit. Le comptable est licencié pour "motif grave". S'en suit alors un combat judiciaire.
La cour du travail de Liège a finalement estimé que même si l'employé a droit à sa liberté d'expression, ici, l'homme a abusé de cette liberté et a terni l'image de l'ASBL et de ses dirigeants.
Prudence sur les réseaux sociaux
Pour l'avocat Carl Vander Espt, interrogé par l'Echo, les travailleurs doivent faire de plus en plus attention à leur comportement sur les réseaux sociaux. La justice a de plus en plus tendance à considérer que tout y est visible même lorsque les paramètres de votre compte sont configurés pour que les publications restent privées.
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