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Certaines plaques d'immatriculation personnalisées échappent à certains radars-tronçons et scanners de la police

Les automobilistes dont le véhicule est équipé d'une plaque d'immatriculation personnalisée peuvent passer devant un radar-tronçon sans s'inquiéter. Les caméras de reconnaissance automatique d'immatriculation (ANPR) de ces radars ne détectent en effet pas ce type de plaques, rapportent jeudi les journaux Het Nieuwsblad et De Standaard. La police fédérale confirme le problème, ajoutant que celui-ci ne concerne que certaines plaques et certaines caméras.

Les caméras ANPR dont sont équipés les radars-tronçons installés sur les autoroutes et aux entrées de villes ou communes ne reconnaissent pas les plaques d'immatriculation personnalisées, comme l'a admis le ministre de l'Intérieur Jan Jambon à la Chambre.

L'Agence flamande des routes et de la circulation (Vlaams Agentschap Wegen en Verkeer) confirme ce problème. Selon Peter Bruyninckx, les caméras ne seront toutefois pas ajustées dans l'immédiat. "Le logiciel pour ces caméras est préprogrammé pour un certain nombre de standards. L'arrivée des plaques personnalisées représente un nouveau défi technique", précise-t-il. "Nous savons quel est le problème, nous devons maintenant étudier comment il peut être résolu."


Au radar-tronçon de Cointe, tout fonctionne

M. Bruyninckx précise encore que si les plaques personnalisées ne sont pas reconnues par les caméras ANPR, elles n'échappent néanmoins pas à tous les radars. Le Service Public Wallonie (SPW) confirme également le problème, mais nuance. "En effet, certaines plaques d'immatriculations personnalisées, et je dis bien 'certaines', ne sont pas reconnues par le système", indique la porte-parole Laurence Zanchetta. "Nous avons testé de notre côté le fonctionnement des caméras ANPR du seul radar-tronçon de Wallonie, dans le tunnel de Cointe à Liège. Tout fonctionne. Il s'agit, selon nous, d'un problème informatique au logiciel qui est fourni par la police", conclut la porte-parole qui affirme que la police fédérale est "au courant du problème". "Nous sommes en effet au courant", confirme la porte-parole de la police fédérale. "Nous connaissons des soucis avec certaines plaques d'immatriculations personnalisées et certaines caméras. Un contact a déjà été pris avec la société privée que gère le software afin de trouver une solution."


Suspendre l'octroi des plaques personnalisées tant que le problème persiste?

Plusieurs acteurs du secteur affirment avoir averti les autorités des problèmes potentiels que pouvaient engendrer ces plaques personnalisées. "Lors de la préparation de l'arrêté royal du 31 mars de l'année dernière, nous avions prévenu que cela pourrait perturber le travail de plusieurs parties prenantes, dont la police et les compagnies d'assurance", indique Thomas De Spiegelaere, du SPF Mobilité. "Notre service juridique avait soulevé la question", indique également Danny Smagghe, porte-parole de Touring. De son côté, le VAB estime qu'"il faut cesser d'octroyer des plaques d'immatriculation personnalisées tant que le problème n'est pas résolu." Actuellement, quelque 10.000 voitures circulent en Belgique avec une plaque d'immatriculation personnalisée.


"Trop tôt pour décider"

La ministre de la Mobilité Jacqueline Galant (MR) affirme suivre de près le problème concernant la non-reconnaissance par certains radars-tronçons de certains véhicules possédant une plaque d'immatriculation personnalisée. Elle estime qu'à ce stade, il est trop tôt pour décider d'une suspension de l'octroi de telles plaques. Mme Galant dit attendre l'enquête ouverte par l'Agence flamande des routes et de la circulation (Vlaams Agentschap Wegen en Verkeer). "Quelle est la gravité du problème? A quelle vitesse peut-il être réparé? Il faut encore répondre à ces questions", indique le porte-parole. "Une décision sera prise lorsque nous aurons l'ensemble de l'information en notre possession."


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