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Peut-être avez-vous encore des souvenirs de vos cours de latin ou encore de grec. Pour certains, ce fut un véritable sacerdoce, une vraie passion, pour d'autres, cela n'évoque que de moins bons souvenirs.
Pour autant, les chiffres des élèves qui suivent ces 2 cours sont en baisse depuis plus de 20 ans. Même s'ils ont tendance à se stabiliser, ils ne sont pas comparables à ceux d'il y a 30 ou 40 ans. Selon nos chiffres, en Wallonie et à Bruxelles, 20% des élèves font du latin en 3e et 4e secondaire et ils ne sont plus que 12% en 5e et rhéto.
Selon le SEGEC (Secrétariat général de l'enseignement catholique) qui représente 50% des élèves en Wallonie et à Bruxelles, cela représente 8.975 élèves en latin et 2.076 en grec.
En conséquence, dans certaines écoles, on pense à supprimer ou réduire fortement l'apprentissage des langues mortes. Certains professeurs ont donc décidé de faire appel à d'anciens élèves pour leur demander de témoigner sur ce que le latin et le grec leur ont apporté.
"Ça forge une façon de réfléchir"
"J'adore me rendre compte dans la vie courante à un moment que deux mots sont de la même famille et tout ça, et ça m'a vraiment apporté un esprit d'analyse", témoigne Ysaline, élève à l'école Da Vinci de Perwez en Brabant wallon.
Noah, un autre élève de cette classe de latin, poursuivra ses études en langues romanes et classiques : "L'étude des textes anciens et des auteurs et de les comprendre", explique-t-il.
Lisa, quant à elle, se servira de ce bagage pour en faire tout autre chose : "Un bachelier en chimie et j'ai déjà remarqué que dans mes cours de sciences, le vocabulaire s'apprenait plus vite grâce à des racines latines et grecques".
Isabelle, enfin, plus de 10 ans après avoir étudié le latin, en bénéficie toujours : "Ça forge en fait une façon de réfléchir qui est très enrichissante pour la vie de tous les jours et pour toute activité professionnelle ou de loisirs, par exemple apprendre un morceau de musique".