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La commune de Knokke-Heist a décidé de prendre des mesures plus strictes pour lutter contre la propagation du coronavirus. La station balnéaire sera presque en situation de "lockdown", donc un genre de mise en quarantaine forcée.
Le bourgmestre a confirmé jeudi que dans sa commune, "toutes les activités" intérieures et extérieures, les piscines, les bars sur la plage, les écoles, les magasins et les restaurants seront "interdites ou fermées". Difficile de savoir dans quelle mesure ces fermetures et interdictions seront une réalité immédiate ou un effet d'annonce.
C'est une décision assez unilatérale, alors qu'il a été déconseillé aux communes d'agir de manière isolée (Olivier Maingain avait été rappelé à l'ordre). "Personne ne prend aucune décision en Belgique. Ils sont encore en train de se battre pour savoir qui pourrait devenir premier ministre. Ils sont là pour servir le peuple et sont en train de se servir eux-mêmes, c'est un véritable scandale", nous a déclaré Léopold Lippens. "Alors que nous sommes dans le chaos, il n'y a plus une machine respiratoire, les hôpitaux sont remplis", explique-t-il.
"En Italie, au moins, il y a un type qui prend la décision: 'on ferme'. Hé bien chez nous, on a pris la décision d'interdire toute activité dans notre commune".
Le bourgmestre ne se soucie pas de la réaction de habitants de la commune. "S'il y a 400 morts dans trois semaines, on dira que je suis une ordure. Donc si on parvient à modérer ce virus, ce sera déjà une victoire. Et comme on a une population assez âgée à la côte, j'ai décidé qu'il ne fallait pas avoir peur et qu'il fallait y aller".