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Harcelé et torturé par ses collègues : un effet de meute ?

L’effet de meute mis en évidence par Gustave Lebon peut être une piste pour tenter d’expliquer l’inexplicable : le harcèlement vécu par Michel et Daniel de la part de leurs collègues de la société MacTac.

Les maltraitances subies par Michel et Daniel qui ont été torturés sur leur lieu de travail par plusieurs collègues nous amènent à nous interroger sur les raisons qui peuvent motiver un groupe à agir de la sorte. Comment des individus peuvent-ils laisser commettre de telles horreurs devant eux ou même, y participer ?

Un début d’explication

Ce que l’on appelle "l’effet de meute", un comportement psychologique mis en évidence par Gustave Lebon, démontre que dans une foule, la personnalité consciente de chaque individu peut dans certains cas s’évanouir. Il ne s’agit nullement d’une justification à cette attitude, mais bien d’un début d’explication.

Un groupe est plus que la somme des individus

Interviewée par Emiliano Bonfigli, Christine Reynaert du service de psychosomatique de l’UCL Mont-Godinne explique : "On vit avec l’idée qu’on est des individus autonomes et que l’identification et la projection ne jouent que pour les enfants. Mais on se rend compte qu’entre adultes, on est dépendant des autres. Un groupe c’est la somme des personnes plus la qualité émergente des interactions. Il se passe donc quelque chose d’autre. Une espèce d’âme collective."

 

Aliénation de l’individu au groupe

Cette "âme collective" va tendre à un même objectif. Les individus composant le groupe peuvent ainsi poser des actes qui sont contraires à leurs intérêts personnels ou même, à leur éthique. L’individu n’est tout simplement plus lui-même.  

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