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Un comité de concertation se tient ce vendredi à partir de 14h au Palais d’Egmont. Pour rappel, ce comité réunit les chefs des gouvernements des régions, des communautés et du fédéral, les Vice-Premiers ministres fédéraux, et les ministres de l’Intérieur et des classes moyennes.
Avant ce comité de concertation, un comité ministériel restreint va se tenir à partir de 7h30. Il réunit le Premier ministre et ses 7 vice-Premiers. Le but étant de définir la position du gouvernement fédéral car il existe encore quelques différents entre les partisans d’un peu de relâchement et le duo rigoriste De Croo/Vandenbroucke.
À l'entrée du kern, Vincent Van Peteghem, vice-Premier ministre et ministre des Finances, chargé de la Coordination de la lutte contre la fraude, a expliqué que les discussions allaient être difficiles. "Il y a une balance entre le fait qu'on doit éviter une troisième vague et le fait que c'est important de donner quelques perspectives aux gens." "Je pense que c'est important d'avoir une stratégie de sortie. Nous sommes en train de l'élaborer et on va en discuter aujourd'hui", a-t-il ajouté.
Voici les points qui seront à l'ordre du jour ce vendredi:
UN CALENDRIER DE DÉCONFINEMENT
Selon nos informations, l’esquisse d’un calendrier de déconfinement sera sur la table. Il pourrait être rendu public dès ce soir pour donner des perspectives aux Belges. À l'heure actuelle, il ne s'agit pas d'une certitude.
Le principe de ce calendrier, c’est un "déconfinement en 4 paliers" en fonction de l’évolution de la pandémie et de la progression de la vaccination. La première ébauche de ce calendrier se présente comme ceci :
- 1ère phase (mars) : statu quo sur les principales mesures sanitaires
- 2ème phase (avril) : autorisation d’activités en extérieur (terrasses de cafés et restaurants, événements sportifs et culturels,…), via une jauge limitée de participants.
- 3ème phase (mai) : l'autorisation d’événements et activités en intérieur, toujours avec une jauge limitée de participants
- 4ème phase (date indéterminée) : déconfinement total
LA BULLE SOCIALE
Un élargissement du nombre de personnes que l’on peut voir en extérieur est envisagé. Dans les dernières discussions politiques, on passerait de 4 à 8 personnes autorisées. Aucun accord jusqu’ici en revanche sur l’élargissement de la "bulle de un", soit le contact rapproché jusqu'ici permis.
METIERS DE CONTACT
La décision du dernier comité ne sera pas remise en cause. Les professions non médicales ayant des contacts avec le client (salons de tatouage, esthétiques, taille de barbe, etc) pourront reprendre leur activité le 1er mars comme prévu. Les experts auraient tenté de freiner cette reprise mais les décideurs politiques ont refusé tout changement.
ENSEIGNEMENT
Ce vendredi soir, on devrait annoncer la reprise progressive de la présence physique au cours, pour les étudiants du supérieur : 20% de cours en présentiel, sur les campus, en principe à partir de mi-mars. Cette date reste en discussion. En revanche, l’idée d’élargir la bulle de contact des étudiants en kot se heurte pour le moment au refus du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Il existe également un accord sur la reprise des excursions d’une journée pour les écoles maternelles primaires et secondaires.
Les chefs de gouvernements des communautés vont plaider la reprise des cours en présentiel dans tout le secondaire après les vacances de Pâques. A la fédération Wallonie-Bruxelles, on défendra également la reprise en présentiel pour les 3ème et 4ème secondaires deux semaines avant les vacances pascales.
INTERDICTION DE VOYAGES
Contrairement aux rumeurs entendues ces derniers jours, la mesure d’interdiction de voyages ne sera pas nécessairement supprimée ce vendredi soir. Plusieurs voix, au sein du gouvernement fédéral, plaident même pour une prolongation de l’interdiction pendant un mois (jusque fin mars). Ce jeudi soir, lors du sommet européen, le Premier ministre s’est d’ailleurs senti conforté dans sa décision d’interdire les voyages non-essentiels.
Le prochain comité de concertation est fixé au 19 mars si d'ici là, aucun changement majeur dans les chiffres de l’épidémie n'est constaté.