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Le variant britannique n'est pas toujours évident à identifier. Un test PCR classique ne suffit pas. Il faut faire un séquençage du virus.
Dans le laboratoire de Mont-Godinne (Yvoir), 1.000 à 2.000 tests Covid sont analysés chaque jour. Mais la technique dite PCR utilisée ici, ne permet pas d'identifier directement le variant britannique du coronavirus.
"C'est plus compliqué. Ce sont des analyses qui prennent plus de temps, environ une semaine. Cela nécessite des appareillages différents et distincts de ceux utilisés pour les PCR", explique Olivier Denis, professeur de microbiologie au CHU UCL Namur.
Actuellement, seuls 4 hôpitaux sont équipés pour le faire en Belgique et disposent de l'outil qui permet de séquencer le virus pour repérer les différents variants. Le CHU de Liège en fait partie.
"Le séquençage signifie qu'on établit la carte d'identité génétique du virus. On lit les presque 30.000 lettres de l'ARN du virus complètement pour pouvoir identifier toutes les modifications éventuelles qu'il y aurait eu dans cet ARN au cours des transmissions des virus depuis le début de l'infection", précise Vincent Bours, professeur de génétique.
La clinique de Mont-Godinne devrait elle aussi disposer de cet équipement début février. En attendant, elle isole les tests susceptibles de cacher le variant britannique grâce à une anomalie repérée sur une des gènes du virus.
"L'absence d'amplification pour le gène S est très suspect d'être un variant anglais. Cela doit être confirmé par d'autres analyses comme le séquençage", ajoute Olivier Denis.
"On est vraiment en phase de démarrage de cette surveillance. Mais on voit que c'est efficace car nous observons des variants britanniques, des variants sud-africains...", conclut Vincent Bours.
A terme, 8 hôpitaux du pays seront capables d'identifier ces différents variants. Objectif: réaliser une veille sanitaire qui donne l'image la plus fidèle de l'épidémie.
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