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De nombreux professeurs de religion, de morale et d'EPC (cours de philosophie et citoyenneté) donnent cours dans plusieurs écoles. Il n'est pas rare qu'ils circulent entre 4 ou 5 établissements et ce chiffre peut grimper jusqu'à 8 ou 10 dans certains cas. "Au soir du dimanche 15 novembre, un certain nombre ne savent toujours pas s’ils devront continuer de voyager entre différentes implantations, parfois jusqu’à 8, 10 pour les plus 'chanceux' et pour rencontrer jusqu’à 400 élèves différents. La multiplication des implantations augmente évidemment le nombre de collègues qu’ils croiseront également" faisait remarquer le CORME, un collectif qui représente environ 1200 enseignants de religion, de morale et d'EPC (cours de philosophie et citoyenneté) dans un communiqué publié hier.
Ces mouvements de professeurs "voyageurs" peuvent constituer un risque supplémentaire de propagation du coronavirus. C'est pourquoi une circulaire du ministère de l'Éducation demande aux Pouvoirs organisateurs des écoles de s'organiser afin de limiter ces déplacements. Au nom de la santé, le CORME demande que chaque enseignant soit affecté à une seule école pendant cette deuxième vague. Que fera l'enseignant en dehors de ses cours dans cette école ? Il peut constituer un renfort et notamment s'occuper d'élèves dont le professeur est absent, avance Fabrice Ligny du collectif. "Tous les enseignants des cours philosophiques sont conscients de la difficulté de la situation mais ne peuvent accepter des inégalités de traitement et donc de risques, ni pour eux, ni pour les élèves qu’ils croiseront dans les multiples écoles fréquentées", conclut le CORME.
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