Partager:
Face à la flambée de l'épidémie, vous l'avez remarqué, les réunions, décisions, annonces et mesures se multiplient, et ça devient difficile de suivre. Concernant l'enseignement, la Ministre Caroline Desir a expliqué dans le RTL INFO 19h que le code orange était désormais en vigueur, mais qu'il avait été amendé: la présence de tous les élèves, même ceux de 3e, 4e, 5e et 6e secondaire, était maintenue.
Mais ça n'empêche pas certaines communes de prendre des initiatives. C'est le cas à Ham-sur-Heure-Nalinnes, dans le Hainaut, où le collège a décidé mercredi soir, de son côté, de fermer toutes les écoles, dès lundi prochain.
900 élèves sont concernés ! Les parents ont 4 jours pour trouver une solution de garde pour leurs enfants. Ils ont reçu hier un courrier leur annonçant la fermeture des 9 implantations à partir de lundi.
Beaucoup d'enfants en quarantaine
"Le collège s'est réuni mardi soir pour en parler, car chez nous, les chiffres de contaminations sont assez importants. Et au niveau des écoles, nous faisons face à un nombre de plus en plus important de mises en quarantaine d'enfants, et même d'adultes qui sont en contact avec des gens positifs, et qui sont en écartement. Donc organiser des classes et le travail devenait de plus en plus compliqué. En fermant les écoles 5 jours la semaine prochaine, cela permettait de compléter les congés de Toussaint, et d'avoir un grand laps de temps, on espère que la circulation du virus va diminuer chez nous", a expliqué Marie Astrid Attout-Berny, échevine de l'enseignement de la commune de Ham-sur-Heure/Nalinnes
Les parents divisés: "Il n'y a pas spécialement plus d'enseignants absents par rapport aux autres communes"
La décision ne fait pas l'unanimité auprès des parents. "Je pense qu’il fallait faire quelque chose de toute façon, mais il faudrait le confinement pour les parents aussi, sinon ils ne s’en sortiront pas", nous a expliqué une maman devant l'école, ce jeudi matin.
"Je suis mitigée, car on craint pour l’évolution de leur parcours scolaire. Mais en même temps, je pense que c'est une bonne chose car il y a énormément de cas dans l'entité", dit une autre.
Un papa tenait un discours plus critique. "Il faut protéger tout le monde, je suis d’accord. Mais là où je suis vraiment étonné, et où j’ai l’impression qu’il n’y a pas de concertation, c’est qu’au niveau fédéral, on dit qu’il faut laisser les enfants le plus possible à l’école, pour leur santé ; et ici, la première chose qu’on fait à la commune, c’est de fermer toutes les écoles communales, mais on laisse les autres écoles ouvertes. Et en plus, on dit qu’il n’y a pas spécialement plus d’enseignants ou d’élèves absents par rapport aux autres communes de la région. Donc on est surpris, en tant que parents… "
Une autre difficulté évoquée ce matin, c'est la garde des enfants. L'école propose un système de garderie, mais les parents préfèrent, dans la mesure du possible, s'organiser de leur côté. "C'est vrai que quand on apprend ça en tant que parents qui travaillent, c'est très difficile de s'organiser, explique un papa. Mais c'est une crise sanitaire qui dure depuis quelques mois. Pendant le confinement, on a déjà dû s'organiser. C'est reparti pour une semaine mais on va prendre les devants."
"On va essayer de faire du télétravail au maximum, ajoute un autre. On ne sait rien faire d'autre."
COVID 19 Belgique : où en est l’épidémie ce jeudi 22 octobre ?