Partager:
Le dépistage sera primordial dans les semaines qui viennent. Mais en quoi exactement consistent ces tests ? Quels en sont les différents types ? Et où peut-on se faire dépister ?
Il y a d'abord les tests PCR, qui permettent de savoir si on est porteur du virus au jour du test. C'est le dépistage que Nathalie doit subir. Elle ressent quelques difficultés à respirer, elle tousse un peu… Des symptômes partagés par les membres de sa famille. "On est sûr de rien et là ça permettra d’enlever un gros doute et de revivre normalement", confie-t-elle.
Des symptômes et une prescription
A Huy, c’est dans un bus que les tests sont réalisés. Pour savoir si elle est contagieuse, Nathalie a dû obtenir une prescription auprès de son médecin généraliste. Beaucoup de gens veulent être testés, les généralistes reçoivent énormément de demandes. Pour y avoir droit, une condition indispensable : présenter les symptômes liés au coronavirus.
"Le test ici n’est réalisé que pour les personnes qui ont des symptômes. Quand il n’y a pas de symptôme, le test n’est pas utile et n’est pas performant", souligne Philippe Demarneffe, président du cercle des généralistes de Huy.
Des tests sérologiques disponibles sur internet mais SANS GARANTIE
L’autre type de test possible passe par le sang, le test sérologique. La présence d’anticorps est recherchée pour savoir si le patient a été ou non en contact avec le virus.
Ces tests sont dits rapides, ils sont 100% belges. Le ministère de la Santé en a commandé 3.600.000. Ils viendront en complément de la filière classique : prise de sang et envoi d’éprouvettes à un laboratoire.
"Ces tests sont disponibles au niveau des laboratoires mais on attend encore pour leur réalisation qu’il y ait un système de remboursement", explique Yves Van Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre de Bruxelles.
Autre solution : le faire soi-même en achetant un test sérologique sur internet. Le prix minimum est de 30 euros, cela peut monter beaucoup plus haut. Les spécialistes mettent en garde : il n’y a aucune garantie de fiabilité.
Les précisions de l'agence fédérale des médicaments :
Pour être mis sur le marché en Belgique et dans l'Union européenne, le fabricant de tests professionnels doit réaliser une auto-certification. L’auto-certification nécessite notamment le respect d'exigences essentielles de la directive européenne 98/79/EC. Le résultat de cette auto-certification est l’apposition du marquage CE sur le produit. Ce marquage signifie que la législation en vigueur est respectée ainsi que les normes de qualité, sécurité et efficacité. Certains fabricants ont effectué volontairement des validations dans des laboratoires accrédités en Belgique, mais cette validation en laboratoire n'est pas une obligation pour les fabricants ou autres acteurs qui souhaitent vendre leur test sur le marché belge, tant que leur test porte le marquage CE.
Au plus tard le jour de la mise sur le marché du test, le fabricant belge, ou son mandataire, doit notifier cette mise sur le marché auprès de l'autorité compétente où se trouve son siège social (en Belgique : l’AFMPS). Le fabricant ne doit pas attendre une réponse avant de mettre le test sur le marché. Aucune interdiction n'a été faite par l’AFMPS pour les tests destinés aux professionnels de la santé.
Dans le cadre du COVID-19, seuls les tests destinés à l'autodiagnostic par le patient lui-même (comme les autotests de grossesse) et les dispositifs stériles doivent être approuvés par un organisme notifié pour obtenir un marquage CE. Un organisme notifié est une société privée désignée par les autorités compétentes. Cette approbation prend un temps non négligeable. Par mesure de précaution pour éviter une mauvaise interprétation des résultats, l'AFMPS a interdit pendant six mois la vente, la distribution et l'utilisation de l'autotest rapide pour la détection des anticorps contre le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2).
> CORONAVIRUS en Belgique : les dernières infos