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Les grains de café, provenant d'une douzaine de pays différents, sont sélectionnés avec soin, avant d'être torréfiés dans un atelier de Hamme-Mille, un atelier du Brabant wallon. La machine, entièrement développée et fabriquée en interne, pratique une torréfaction lente. "Ici, vous voyez le tapis sur lequel on met les grains verts, puis on les introduit dans le four. Dans ce four, on a huit zones. La première zone pour préchauffer les grains, puis on a trois zones pour les chauffer. Ensuite, trois zones de torréfaction. Et à la fin, la huitième zone, on l'utilise pour refroidir les grains, pour couper les réactions", détaille Koen Bosmans, administrateur-délégué de "Ray & Jules".
Une température plus basse
En ne brusquant pas le grain, cette méthode artisanale préserve une palette d’arômes plus importante. "Dans l'industrie traditionnelle, on fait la torréfaction à une température très haute, à 600 degrés, pendant 6 minutes. Chez nous, on travaille de manière continue, et à une température beaucoup plus basse: 220 degrés, pendant 12 minutes", ajoute Koen Bosmans.
3 fois moins d'énergie
Combinée à un système de récupération de chaleur, la torréfaction lente consomme trois fois moins d’énergie que la production industrielle d’ordinaire polluante. "Il y a deux raisons: on utilise du carburant d'origine fossile, du pétrole ou du gaz naturel, et de l'autre côté, on n'utilise pas l'air chaud d'une façon efficace. Donc ça veut dire qu'on chauffe la terre au lieu de chauffer les grains", explique Gert Linthout, le responsable commercial de l'entreprise.
Prochaine étape: les commerces de proximité
Le café de Beauvechain est déjà servi dans une entreprise d'Heverlee, où la présence de panneaux photovoltaïques permet de produire une boisson neutre écologiquement. Il sera bientôt proposé dans des commerces de proximité, et l'entreprise ambitionne de produire cent tonnes de café torréfié. Ray & Jules rêve également de vendre sa machine brevetée à travers le monde afin de produire au plus près du consommateur.