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Les actions vont se durcir, prévient samedi la CSC Services publics après l'accord de vendredi soir du conseil des ministres restreint (kern) concernant la vaccination obligatoire du personnel. Une décision qu'elle qualifie d'"indécente". Le syndicat chrétien, fustigeant que le gouvernement n'écoute pas les représentants des travailleurs, se dit "encore plus déterminé que jamais et (il) poursuivra sa mobilisation tant que le bon sens ne sera pas de retour".
Selon l'accord conclu vendredi, après 13 heures de discussions, il n'y aura finalement pas (sous certaines conditions) de licenciement des travailleurs qui ne seraient pas vaccinés à partir du 1er avril, mais la poursuite de la suspension du contrat de travail sans revenu.
N'y a-t-il pas d'autre moyen pour sensibiliser cette profession, qui est sur le pont depuis deux ans
Le préavis de grève déposé par la CSC Services publics et entrant en vigueur ce lundi 22 novembre pour une durée d'une semaine est dès lors "plus que jamais" maintenu, explique Véronique Sabel, secrétaire nationale de la CSC Services publics. A ses yeux, le nouvel accord n'apporte aucune évolution. "Pourquoi lier le fait de ne pas être vacciné à une sanction?", s'interroge-t-elle. "N'y a-t-il pas d'autre moyen pour sensibiliser cette profession, qui est sur le pont depuis deux ans, qui est épuisée et alors qu'il y a une pénurie de personnel?".
La syndicaliste rappelle les nombreuses démissions intervenues dans le secteur des soins de santé, couplées aux burn-out ou autres congés de maladie. Le personnel suspendu entraînera en effet une absence de travailleurs sur le terrain, fulmine Véronique Sabel. "Si le personnel non vacciné est suspendu, qui ira au chevet du patient? Les cadres ou les ministres eux-mêmes?", s'interroge dès lors la secrétaire nationale de la CSC Services publics, parlant d'"indécence" dans le chef du gouvernement.
Des services seront fermés, et certains le sont déjà, rappelle-t-elle. "S'il n'y a pas de prise en charge des patients, quid de la responsabilité en cas de décès? Le gouvernement sera-t-il sanctionné et les ministres suspendus?", se demande la représentante du syndicat chrétien. "A force de vouloir satisfaire la majorité politique, on en oublie la réalité de terrain", ajoute la syndicaliste. "On n'est pas écoutés. Mais nous ne sommes pas en train de faire de la politique ici... Est-ce si difficile de reconnaître qu'ils se sont trompés?".
Le préavis de grève déposé jeudi couvrira des rassemblements quotidiens du 22 au 26 novembre dans plusieurs hôpitaux de Wallonie et de Bruxelles. La CSC Services publics s'attend à ce que la mobilisation soit encore plus forte à l'issue de cette semaine de consultation et d'information du personnel soignant.