Le chef du gouvernement a confirmé que son équipe avait demandé à la direction de l'entreprise de "revoir sa copie sur le fond et la forme", notamment en évitant les licenciements secs, une perspective que la CEO de Proximus Dominique Leroy a dit jeudi après-midi ne pas pouvoir exclure. Le Premier ministre a été mis sur le gril par l'opposition à l'ancien gouvernement suédois. Cette dernière doute que le gouvernement n'ait pas été averti de l'imminence d'un plan de transformation alors que l'Etat, toujours majoritaire au sein de l'entreprise publique autonome, y dispose d'administrateurs dont le président. Le chef du gouvernement a rappelé les exigences légales qui s'imposent au fonctionnement d'une entreprise publique autonome cotée en bourse.
Le gouvernement a-t-il mis la pression sur Proximus?
Les mêmes partis ont reproché au gouvernement d'avoir mis la pression sur Proximus en annonçant l'ouverture du marché à un quatrième opérateur de manière à obtenir une diminution des prix. Le nouveau ministre de tutelle Philippe De Backer a démenti que cette ambition ait influencé l'annonce d'un plan social. Il entend continuer sur la même voie. Olivier Maingain (DéFI) a annoncé le dépôt d'une proposition de résolution demandant d'interrompre le processus d'ouverture du marché à un quatrième opérateur.
"Proximus doit assumer ses responsabilités"
"Proximus doit assumer ses responsabilités pour garantir son développement futur, pour garantir la croissance, pour garantir son rôle, mais aussi, pour faire ne sorte, et c’est substantiel à nos yeux, que le dialogue social soit maximal. Nous y veillons, nous avons donné le signal aux syndicats que nous étions disponibles dès demain si c’est possible, pour les rencontrer et mener ce dialogue. Et le gouvernement, comme gouvernement mais également comme actionnaire principal à 53% va aussi assumer pleinement ses responsabilités dans un processus, qui, à ce stade, est un processus de consultation", a déclaré Charles Michel.