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Le Roi Philippe a reçu le rapport des préformateurs Rudy Demotte (PS) et Geert Bourgeois (N-VA) ce lundi après-midi. "Le Roi tient sa décision en délibéré et entame des consultations", a communiqué le Palais royal suite à la rencontre. Il a par la suite reçu Paul Magnette, président du Parti socialiste, à 16h30, et Bart De Wever, président de la N-VA, vers 18h30.
Paul Magnette s'est exprimé au micro de nos reporters Simon François et Steve Daman après avoir été reçu par le souverain. Le patron du PS pointe du doigt le rôle de la N-VA. "On voit bien qu'on est aujourd'hui dans une impasse. Nous avons essayé de travailler le plus correctement possible, de répondre à toutes les invitations qui ont été faites par le Palais royal et par les préformateurs ces dernières semaines, mais on doit constater que la N-VA revient avec des demandes institutionnelles, des demandes de réforme de l'Etat, et refuse de parler des questions sociales. Or pour nous, la priorité, ce sont les questions sociales", a répondu Paul Magnette.
"Nous on est prêt à continuer les consultations qui sont en cours depuis 4 semaines maintenant. Mais si la N-VA revient avec des demandes de scission de pans entiers de la sécurité sociale, les soins de santé, les allocations de chômage, etc. Evidemment nous n'allons pas discuter de ces questions-là. On a toujours dit très clairement: nous n'allons pas discuter de la remise en cause de la sécurité sociale. Il ne faut pas compter sur le Parti socialiste pour ça", a-t-il encore confié.
Je pense qu'on ne doit rien faire qui provoque de nouvelles élections
Nous avons demandé à Paul Magnette s'il ne faudrait pas se diriger vers un autre type de majorité au gouvernement fédéral, et abandonner une alliance entre le PS et la N-VA. "Il y a beaucoup d'autres formules qui restent possibles. Il ne faut pas s'enfermer dans un scénario donné. Les électeurs se sont prononcés. Les résultats sont là. Je pense qu'on ne doit rien faire qui provoque de nouvelles élections. Il faut simplement essayer de former un gouvernement qui réponde aux attentes de la population. Pour ça, il faut faire preuve de part et d'autre de bonne volonté", a commenté le président socialiste.
Pourtant, tant le CD&V (chrétiens-démocrates flamands) que l'Open VLD (libéraux flamands), ont déjà affirmé qu'ils ne souhaitaient pas gouverner au fédéral sans la N-VA. "La N-VA n'est pas du tout incontournable. Il y a d'autres formules de majorités qui sont possibles. Il faut voir si les autres partis politiques sont prêts à s'engager dans une autre voie", a rétorqué Paul Magnette.
Dans les jours qui viennent, effectivement, ce sera compliqué
À quoi peut donc s'attendre la population pour le futur proche? La Belgique va-t-elle s'engluer dans la crise au fil des semaines? "Je crois que dans les jours qui viennent, effectivement, ce sera compliqué. Mais il faut laisser le Roi procéder à toutes les consultations qu'il juge utiles et puis, en fonction des contacts qu'il aura pris, voir comment on peut renouer une conversation", a répondu le président du PS.