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Sourire en coin, regard direct, air décontracté. Voilà comment Alexander De Croo apparaît sur la photo publiée sur Facebook en lien avec l'événement qu'il a organisé ce mercredi soir. En effet, le Premier Ministre a invité les citoyens pour une session questions/réponses en direct.
C’est une première, et selon Philippe Marion, expert en communication politique, l’objectif est de rétablir le contact avec le citoyen lassé par les conférences. "C'est l'idée d'effet de communication directe, explique le professeur émérite en communication politique à l’UCL. Alors que tout le monde en a marre des comités de concertation un peu figés, l'idée est de dire qu'on va passer à un mode supérieur de communication, on laisse tomber les barrières, on est dans la transparence, dans l'évidence, la proximité".
Que faire des critiques les plus virulentes?
Sous l’invitation, les premiers commentaires contiennent des critiques souvent virulentes. Pour le Premier ministre, y faire face peut être interprété comme une volonté de transparence. "Il y a aussi le fait de dire "On prend le risque, on assume", observe Philippe Marion, professeur émérite en communication politique à l’UCL. Il se montre capable, il s'expose, c'est un peu l'effet Macron. Il dit qu'il n'a pas peur de descendre dans l'arène, d'affronter les questions".
Ce genre de live Facebook comporte des risques
Interagir directement avec le citoyen via sur les réseaux sociaux, l’idée peut paraître bonne, mais elle comporte des risques. "On peut aussi le taxer de populisme, souligne Philippe Marion. On peut se dire que les choses vont mal, qu'il n'a pas d'autres choix, il veut faire passer ça pour une nouvelle forme de communication. Et puis il y a cette façon de dire 'Je veux vous séduire à tout prix', ce qui est mal vue aujourd'hui".
Y a-t-il aussi une volonté de s’adresser aux jeunes ? Non, selon ces experts, qui précisent que Facebook n’est plus le réseau social privilégié par la jeunesse.