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Dimanche dernier, Olivier Maingain, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert a interdit aux personnes revenant de zones à risque l'accès aux lieux publics sur le territoire de sa commune bruxelloise. Cette mesure, se justifiait-il, faisait suite à l'inquiétude exprimée par certaines directions d'école. Deux établissements scolaires et une crèche devaient accueillir des enfants revenant de Chine et du nord de l'Italie. Il avait donc été demandé aux parents de garder leurs enfants chez eux et de les soumettre à un contrôle médical. Le bourgmestre avait décidé d'aller plus loin en interdisant tous les bâtiments publics aux personnes revenant de zones à risque. Une décision prise sans coordination avec les autres bourgmestres de la région bruxelloise qui a été vivement critiquée en début de semaine et sur laquelle est revenu ce mardi matin Alain Maron, le ministre bruxellois de la Santé.
"En termes de santé publique, c'est une erreur. Car seules des mesures générales et coordonnées sur l'ensemble du territoire fonctionnent. Si chaque bourgmestre commence à faire sa petite popotte dans son coin, on est très mal parti. C'est une faute et une erreur d'Olivier Maingain, cela lui a été signifié. Et c'est aussi le discours de la Première ministre", a déclaré le ministre ce matin sur Bel RTL, répondant aux questions de Fabrice Grosfilley.
"Le seul remède contre la propagation de la maladie est d'agir ensemble, de manière coordonnée et efficace à l'échelle nationale", a également déclaré le ministre. "Il n'est pas question que chaque bourgmestre prenne des décisions dans des sens divers", a ajouté Alain Maron, relayant le mot d'ordre communiqué hier par Rudi Vervoort, le ministre-président bruxellois, aux 19 bourgmestres de la capitale.