Partager:
Devenir le "cancre budgétaire" de la zone euro, c'est la menace qui pèse sur notre pays, avec un risque que la Belgique bascule au-delà des 3% de déficit. Cela aurait des conséquences importantes, comme notamment des sanctions financières que l'Europe nous appliquerait.
Il faut un pilote dans l'avion, un gouvernement de plein exercice qui redresse la barre rapidement, estime Pierre Wunsch, gouverneur de la banque nationale. "Si on n'a pas de gouvernement, ça veut dire qu'on ne peut pas prendre de nouvelles mesures, et que par exemple le déficit public va augmenter d'année en année. On s'attend à aller progressivement vers 3%. Mais ça veut peut-être encore, de manière plus importante, dire que par rapport à des enjeux de long terme, le vieillissement de la population, l'enjeu climatique, l'enjeu de l'adaptation à une société qui évolue, les nouvelles technologies, etcetera, on n'a pas un gouvernement qui peut prendre des mesures, mener des réformes qui vont nous permettre d'être plus adaptés à cette nouvelle donne économique."
L'an dernier, la Belgique a plutôt bien résisté à la crise, avec une croissance légèrement supérieure à la moyenne européenne, alors qu'elle était sous la moyenne sous le gouvernement Michel.
Mais ici aussi, la situation pourrait ne pas durer. La banque nationale appelle de ses vœux à la formation d'une coalition au fédéral.