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La commission de vigilance du PS a décidé samedi l'exclusion du député-bourgmestre de Saint-Josse Emir Kir. La raison: la rencontre du député-bourgmestre de Saint-Josse-Ten Noode avec deux maires turcs d'extrême droite.
"La lutte contre l'extrême droite est une des raisons d'être du parti socialiste, et de l'engagement de beaucoup de militants", a expliqué Jérémie Tojerow, militant socialiste de Saint-Gilles et 'alerteur' dans l'affaire Emir Kir, sur le plateau de l'émission 'C'est pas tous les jours dimanche'.
Emir Kir reste député, mais à la Chambre il quittera de facto le groupe PS pour devenir indépendant, et cela a son importance. Car cette exclusion a pour effet de fermer définitivement la porte à l'éventuelle constitution d'une majorité arc-en-ciel au niveau fédéral. Coalition qui ne tenait qu'à une seule voix de majorité, mais Emir Kir étant parti, cette possibilité disparait.
Conséquence: pour avoir une majorité sans la N-VA, il faut absolument que le CD&V vienne en renfort pour former ce qu'on appelle la 'Vivaldi'. Mathématiquement nécessaire, le parti centriste flamand pourrait davantage dicter sa loi.
Mais ça ne change rien, d'après Rick Van Cauwelaert, journaliste à De Tijd: "Au CD&V, ils ont un mauvais souvenir de la coalition libérale-socialiste, ça s'est mal passé. Ils ne vont pas se sentir poussés pour venir renforcer. J'ai récemment entendu l'ancien président du parti, Herman Van Rompuy, et il n'y a aucun enthousiasme pour cette coalition", a-t-il dit sur le plateau de l'émission.