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Catherine Fonck, cheffe de groupe des Engagés à la Chambre, a vivement critiqué ce matin la décision du gouvernement fédéral de limiter le crédit-temps. Il s'agit du système permettant de suspendre temporairement sa carrière sans devoir mettre fin à son contrat de travail pour s'occuper d'un enfant, d'un parent malade, d'un jeune de moins de 21 ans souffrant d'un handicapé ou d'une personne en soins palliatifs.
Lors des débats cette nuit à la Chambre, Catherine Fonck a déjà exprimé vers 4h du matin son opposition à cette mesure "destinée à faire mal pour le plaisir de faire mal". Et ce matin, la députée l'a répété sur les ondes de Bel RTL. "Je le réaffirme. C’est incompréhensible. Vous avez des moments où la solidarité ne peut pas être remise en question de quelle que manière que ce soit", estime la cheffe de groupe.
Est-ce que vous pensez que pour avoir une allocation de 517 euros, ces femmes choisissent l’allocation plutôt que d’aller travailler ?
Selon elle, les conséquences sont importantes pour les parents, et principalement pour les mères. "Quand vous avez une femme, car ce sont souvent les femmes qui doivent s’arrêter de travailler parce qu’il y a un enfant malade, un enfant handicapé ou un enfant avec des difficultés majeures, c’est ce à quoi sert ce crédit-temps. Il est ici raboté avec des conditions avec des conditions qui sont durcies pour pouvoir y avoir accès. Cela donne des drames humains et cela pousse même parfois les femmes en dehors du travail", regrette Catherine Fonck.
"Est-ce que vous pensez que pour avoir une allocation de 517 euros, ces femmes choisissent l’allocation plutôt que d’aller travailler ? Non, c’est parce qu’elles n’ont pas le choix. Et donc j’ai vraiment appelé le gouvernement sur cette mesure à revoir sa position et j’ose espérer que la majorité fera un geste. Ce ne sont pas beaucoup de millions d’euros, je pense qu’il y a moyen de les trouver autrement. C’est une économie qui se fait sur les familles", conclut-elle.
Pour rappel, la possibilité de prendre un crédit-temps à temps plein sera désormais limitée. Ce congé devra débuter avant les 5 ans de l’enfant (au lieu de 8 actuellement). Les 51 mois autrefois octroyés passeront quant à eux à 48 mois : autrement dit, les parents perdront 3 mois.