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Budget wallon: "Nous nous attendons à un trou béant", annonce Elio Di Rupo

  • Le conclave budgétaire wallon débute ce samedi sur fond de crise sanitaire

  • Le conclave budgétaire wallon débute ce samedi

 
 
 

Initialement annoncé au printemps et alors que la Région poursuit son travail autour d'un futur budget base zéro, le conclave budgétaire wallon, marqué par la crise du coronavirus et ses lourdes conséquences économiques, a finalement débuté ce samedi après-midi pour se terminer en fin de semaine prochaine, estime-t-on jeudi du côté du cabinet du ministre régional du Budget, Jean-Luc Crucke.

"Nous nous attendons à une situation inédite et abyssale", a déjà annoncé jeudi, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo (PS). "Tout ce qu'on a raconté jusqu'ici en matière d'orthodoxie budgétaire a volé en éclat à cause de la crise. Nous nous attendons à un trou béant en termes de recettes et nos dépenses sont obligatoires pour répondre aux besoins", a-t-il ajouté en se déclarant néanmoins "optimiste". "Optimiste, car il faut toujours regarder et penser l'après. Comment va-t-on s'en sortir? C'est à ça qu'il faut réfléchir aujourd'hui", a-t-il dit.

Début juin, le ministre Crucke (MR) s'était quant à lui déclaré "serein" à l'idée de ce conclave même si, selon un scénario basé sur les chiffres du mois passé, le PIB régional pourrait chuter de 10,6% cette année, avant de regagner 8,2% l'an prochain.

La Wallonie aurait besoin de 4,221 milliards

Selon ce même scénario, l'impact négatif sur les recettes, lui, atteindrait 720,4 millions d'euros cette année et 632,6 millions en 2021 tandis que les dépenses s'élèveraient à 1,134 milliard en 2020, dont 709 millions de dépenses hors trajectoire budgétaire. Quant aux besoins de financement de la Wallonie, ils se monteraient à un total de 4,221 milliards d'euros, dont 2,792 milliards de financement initial et 1,429 milliard lié au covid-19.

Depuis, M. Crucke a assuré que ces besoins étaient "totalement couverts par les emprunts que nous avons réalisés sur les marchés", à un taux moyen de 0,745% pour la trentaine d'opérations réalisées. Parvenir à une couverture des besoins actuels de la Région, "c'était l'objectif que nous nous étions assignés avant l'ajustement budgétaire" qui doit débuter ce samedi. "Nous pouvons aujourd'hui y arriver sereinement", avait encore souligné le ministre.


 

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