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Le député libéral Denis Ducarme était l’invité de la matinale de Bel RTL. Au micro de Fabrice Grosfilley, il est revenu sur les perquisitions qui ont eu lieu mercredi dans les milieux d’extrême droite et a dénoncé le manque de moyens des services de police.
C’est une menace terroriste qui doit nous inquiéter, dit le député du Mouvement réformateur. Il salue le fait que nos services aient pu mettre la main sur ce réseau, "avant que l’irréparable ne soit commis".
Denis Ducarme estime que l’unité de la police spécialisée dans la lutte contre le terrorisme n’a pas assez de moyens : "Ils étaient encore 165 il y a quelques années, ils ne sont plus que 100. Les services anti-terrorisme disent que si on devait faire face à des attentats comme ceux qu’on a connus en 2016, on ne saurait plus faire face, donc ça c’est une réalité. Quand j’étais en commission attentats, on a remis au gouvernement des recommandations pour renforcer nos services, cela n'a pas été fait".
Il n’est pas contre l’idée d’avoir un Conseil national de sécurité sur la criminalité liée à la drogue, comme le souhaite Bart De Wever, le bourgmestre N-VA d’Anvers.
Denis Ducarme pointe également le manque d’effectifs au sein de la police fédérale : "Aujourd’hui, il manque 1.000 enquêteurs. On nous promet un engagement de 120 personnes. Par rapport à la pression du narcotrafic sur la Belgique, ce ne sera pas suffisant".
Denis Ducarme dénonce encore le manque de moyens alloués aux services de police et y voit un agenda politique, à savoir : "une volonté de certains politiques flamands de régionaliser la police fédérale": "Je pense qu’un certain nombre de Flamands souhaitent à terme régionaliser la police et c’est pour ça qu’il y a moins de moyens dans la police fédérale. Aujourd’hui, au niveau de la police judiciaire, vous avez des policiers qui utilisent toujours les mêmes armes que la gendarmerie, le parc automobile est dépassé, le parc informatique est dépassé. On ne donne pas les moyens suffisants à ces personnes pour travailler".