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Hassan Iasir, condamné avec Nourredine Cheikhni et Galip Kurum pour le meurtre de la policière Kitty Van Nieuwenhuysen lors d'un home-jacking en 2007, peut temporairement quitter la prison pour chercher du travail en journée mais doit revenir dormir en cellule, écrivent samedi L'Avenir et Het Nieuwsblad. La libération de Nourredine Cheikhni en juin 2019 avait provoqué un vif émoi et de l'incompréhension au sein de la police.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, les trois condamnés avaient commis un home-jacking à Lot, près de Beersel, au domicile de la famille Sacoor. Noureddine Cheikhni, Galip Kurum et Hassan Iasir avaient tiré sur le père de famille, Ismaïl Sacoor, mais aussi sur le combi de police qui patrouillait dans la rue à leur recherche. La jeune policière Kitty Van Nieuwenhuysen, âgée de 23 ans, avait été atteinte en pleine tête par des projectiles et était décédée.
Une liberté conditionnelle
Son collègue avait, lui, été blessé à la jambe. Arrêtés en janvier 2008, les trois hommes avaient été condamnés à 30 ans de prison par la cour d'assises de Bruxelles. En septembre 2018, le tribunal de l'application des peines de Liège avait décidé de placer Noureddine Cheikhni sous surveillance électronique, "notamment parce qu'il a pris conscience de ses actes, selon le rapport psychologique. Il entend également indemniser les victimes et le risque de récidive est limité", indique la magistrate de presse Sophie Van Bree dans les colonnes de Het Nieuwsblad.
Selon L'Avenir, un courrier adressé à Ismaïl Sacoor lundi dernier a appris à ce dernier la remise en liberté conditionnelle de Hassan Iasir. L'homme "doit poursuivre l'indemnisation des parties civiles dans une mesure compatible avec ses revenus" ; ne peut entrer en contact avec ses victimes, ni se trouver à Louvain, Beersel, Hal, Leeuw-Saint-Pierre, Enghien, Tubize, Etterbeek, Ixelles, Bruxelles ou Gand.
Noureddine Cheikhni "devait présenter un plan d'indemnisation des parties civiles: je n'ai rien vu venir. Et les deux lettres de mon avocate au Tribunal d'application des peines (TAP) n'ont pas reçu réponse", ajoute M. Sacoor. Galip Gurum, responsable du tir mortel à Kitty Van Nieuwenhuysen, n'a pas encore introduit de demande concernant une libération.