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Encore émus, les secouristes intervenus juste après la tuerie au musée juif de Bruxelles témoignent: "Ce jeune homme s’agitait, les yeux ouverts"

La cour d'assises de Bruxelles a entamé ce lundi matin une nouvelle série d'auditions dans le procès de l'attentat au musée juif de Belgique. Après la lecture de l'acte d'accusation, l'audition du principal suspect Mehdi Nemmouche et des parties civiles, place cette fois aux secouristes, aux enquêteurs et aux juges d'instruction.

Ce lundi matin, les premiers intervenants après le quadruple assassinat du musée juif de Bruxelles ont été entendus devant la cour. Les secouristes décrivent une scène de crime "impressionnante", avec des victimes abattues de manière "chirurgicale". 

Ce 24 mai 2014, vers 16h, lorsqu'interviennent les secours d'urgence appelés par la police locale, deux corps gisent dans le hall d'entrée du musée, ceux d'un couple de touristes israéliens, Emanuel et Miriam Riva, tous deux abattus par derrière, d'une balle dans la tête à bout portant, et morts sur le coup. 


"C’est lui qui va découvrir le corps de la quatrième victime"

Mais, non loin de là, dans la salle d'accueil, une troisième victime au sol est encore vivante. Il s'agit d'Alexandre Strens, un employé du musée. Benoît Claessens, médecin urgentiste depuis 25 ans à Bruxelles, est l'un des premiers à arriver sur les lieux. Il a été particulièrement choqué par la situation. "Ce jeune homme s’agitait, les yeux ouverts. Il avait été touché d’une balle en pleine tête. J’ai été frappé par la précision du tir", a-t-il expliqué selon Dominique Demoulin, qui suit le procès pour RTL INFO. 

"Il décrit aussi une situation difficile dans la mesure où le musée n’avait pas encore été sécurisé. C’est lui qui va découvrir le corps de la quatrième victime, Dominique Sabrier, cachée par son bureau", ajoute Dominique Demoulin. 


"L'atmosphère dans la salle est extrêmement lourde"

Pendant ce temps, les policiers recueillent les premiers témoignages. D'après les premiers enquêteurs arrivés sur place, les premières auditions des témoins, juste après la fusillade, faisaient état d'un véhicule à bord duquel l'assaillant aurait pris la fuite. Ce véhicule sera intercepté très peu de temps après les faits.

"Et puis, c’est la labo qui va arriver sur place et procéder aux premiers prélèvements", continue notre journaliste. Plusieurs éléments, comme des douilles et des cheveux, ont été décrits, inventoriés et saisis. Des traces ont aussi été repérées et analysées.

Sur l’écran de la cour d'assises, les images des corps d’Emmanuel et de Miriam Riva sont projetées. "L'atmosphère dans la salle est extrêmement lourde, on l’imagine bien. Les enquêteurs décrivent aussi le contenu de leurs sacs, en l’occurrence des documents d’identité, des téléphones, des documents de voyage", rapporte encore Dominique Demoulin.

La cour va entendre durant sept jours les juges d'instruction et les enquêteurs.

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