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C’est dans une armurerie située en plein cœur de Maubeuge que des Belges se sont rendus pour acquérir des armes pourtant soumises à autorisation. Sans aucun permis, ils ont ensuite traversé la frontière avec ces achat totalement illégaux. D'après Maître Discepoli qui défend plusieurs d’entre eux, l’armurier leur aurait offert des garanties.
"Mes clients se sont présentés en toute transparence. C'est-à-dire qu'ils ont donné leur carte d'identité, et un certificat médical justifiant qu'ils pourraient pratiquer le tir sportif. Et là, on leur a dit que moyennant l'affiliation à un club, vous pouvez bénéficier de cette arme. Ce qui s'est révélé totalement inexact", a expliqué Frank Discepoli, avocat de plusieurs inculpés.
Dans le cadre de l’enquête menée par le parquet fédéral plusieurs perquisitions ont eu lieu, des centaines d’armes ont été saisies. En effet, au même titre que la détention, l’exportation d’armes est sévèrement encadrée.
"Les personnes n'étaient pas titulaires d'une autorisation. Pour transporter une arme d'un pays à un autre, il faut une agrémentation gouvernementale, elle est prévue par la loi. Je pense que dans ce dossier, les personnes n'avaient pas cette agrémentation", explique Fabrice Guttadauria, avocat pénaliste.
Le parquet fédéral doit communiquer les résultats des opérations multiples menées cette semaine dans le cadre de ce dossier de vente illégale d’armes soumises à autorisation.