Baisser la TVA, octroyer des "bonus", tout ça va coûter cher à l'Etat. Alors, où va-t-il aller chercher l'argent pour financer ces aides ? Plusieurs pistes sont évoquées. L'une d'elles consisterait à taxer les personnes, et les entreprises, les plus riches du pays.
Cinq des sept partis de la coalition Vivaldi sont favorables à une taxation des personnes les plus riches et des bénéfices excessifs réalisés par des entreprises. Seuls les Libéraux restent à convaincre. Il faudra donc trouver plus d'argent, mais où se trouve-t-il justement cet argent ? Dans les grandes entreprises, comme le suggère un homme interrogé dans le RTL INFO 19 heures. Une mauvaise idée pour Bruno Colmant, économiste. "Taxer les entreprises n'aurait aucun sens. Elles souffrent doublement ; les salaires augmentent à cause de l'inflation, le contenu énergétique augmente fortement. Si en plus, on dit à ces entreprises 'on va vous taxer plus', c'est un non-sens économique. Ça va ralentir l'économie."
Alors si ce n'est pas dans les entreprises, c'est chez les particuliers ? Quid d'un impôt sur la fortune ? Mais une question se pose alors : à partir de quand est-on riche? Qui serait concerné ? Gregory Homans est un avocat fiscaliste : "C'est rendre redevable toute personne ayant un patrimoine financier supérieur à un million d'euros d'une taxe annuelle d'environ 1%. Pour apprécier le seuil du million d'euros, on exclurait le domicile et l'outil de travail."
Mettre de l'expansion de l'économie plutôt que de la contracter par l'impôt
En Belgique, il y aurait 133.000 personnes millionnaires. De quoi donc récupérer un peu d'argent, mais suffisamment.
Finalement, les options réalistes semblent limitées. Le plus efficace serait de ne pas créer de nouvelles taxes, mais de continuer à emprunter. "Il faut se féliciter aujourd'hui d'avoir une Banque centrale qui permet de faire tourner la planche à billets et d'injecter du pouvoir d'achat dans l'économie. Mettre de l'expansion de l'économie plutôt que de la contracter par l'impôt. N'importe quel étudiant en économie vous le confirmera", lâche Bruno Colmant
Dernière solution potentielle sous forme de citation : "Il faut prendre l'argent là où il se trouve. C'est-à-dire chez les pauvres", disait Alphonse Allais, écrivain. Certes, les "pauvres" n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont nombreux, faut-il comprendre. Il faut dire que sur les livrets d'épargne des Belges dorment actuellement plus de 300 milliards d'euros.
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