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Coronavirus - Les commerces capables de respecter les mesures demandent à pouvoir rouvrir: exemple dans ce magasin de vêtements

  • Coronavirus en Belgique: quels magasins vont pouvoir rouvrir?

  • Coronavirus en Belgique: Dominique Michel évoque le déconfinement

 
 
CORONAVIRUS
 

Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, la Fédération belge du commerce et des services, était l'invité du RTL INFO 19H ce jeudi. Pour lui, le Conseil national de sécurité prévu ce vendredi est "vraiment l'heure de vérité". "Aujourd'hui, il y a des gens qui sont en train de préparer leur faillite. S'ils ne parviennent pas à rouvrir dans les toutes prochaines semaines, c'est la faillite. Des petits, des moyens et des grands", a réagi Dominique Michel.

L'administrateur délégué de Comeos demande au gouvernement de "donner la priorité à la santé des collaborateurs et des clients". "Notre idée, c'est de dire que tous les magasins qui sont capables d'assurer cette sécurité, ils doivent pouvoir ouvrir. Vous savez que la Belgique est le seul pays au monde qui prévoit des règles spéciales pour le secteur de la mode. Ces règles ne viennent pas du gouvernement. Elles viennent du secteur que je dirige et que je représente. Ce sont toutes les sociétés de la mode qui ont décidé d'ajouter des règles complémentaires de sécurité. Les petits comme les grands. C'est un signe que nous croyons en la possibilité de rouvrir", a encore indiqué Dominique Michel.

D'après le représentant de Comeos, chaque jour de fermeture représente 139 millions d'euros de perte pour le secteur non alimentaire.

Pour illustrer la problématique, nous nous sommes rendu dans un magasin de vêtements.

Des mesures spéciales

L'une de nos équipes s'est rendue dans un magasin de prêt à porter de Mechelen. Le personnel se prépare à une éventuelle réouverture. Il s’agit d’organiser l’espace pour faire appliquer les 3 règles de sécurité de base:

  • Une distance d’1m50 entre chaque client
  • Une personne maximum par 10m²
  • Un paiement de préférence électronique

Mais les magasins de mode envisagent de prendre des mesures supplémentaires, avec par exemple un parcours conseillé au consommateur dans l'établissement. "Du gel à l'entrée pour se désinfecter les mains, et on continue. Là il y a le flux naturel pour rentrer, avec l'indication "IN" au sol. Et donc naturellement le client va partir d'un côté et comprendre la mécanique", explique Joachim Rubin, directeur général de Lolaliza.

Cas particulier au secteur: les cabines d'essayage

Et puis un élément propre à ce secteur qu’il faut réaménager : les cabines d’essayage. "Il y a une cabine ouverte, une autre fermée, puis une ouverte… C'est pour éviter trop de proximité dans les cabines. Ça nous permet de faire deux choses: limiter le nombre de gens en cabines d'essayage, et éviter qu'ils soient trop proches les uns des autres", précise Joachim Rubin.

Comme nous avons pu le voir lors d'une simulation des employés, les vêtements essayés et non achetés ne sont pas directement remis en rayon. Ils seront isolés plusieurs heures avant d’être replacés dans l’assortiment du magasin.

Le client se voit envoyé le ticket de caisse chez lui à la maison par email

Pour les caisses, le magasin que nous avons visité a prévu de limiter au maximum tout contact avec les surfaces et le personnel. Le client sera invité à composer son code à l’aide d’un coton tige à usage unique et au terme de la transaction, plus de tickets de caisse. "Le client se voit envoyé le ticket de caisse chez lui à la maison par email directement", indique Joachim Rubin.

Quant au personnel, il devra davantage informer et aiguiller le client dans le magasin. Un personnel impatient de reprendre le travail. "Nous voyons aujourd'hui qu'ils sont surtout très enthousiastes de pouvoir recommencer. Il faut savoir que ça fait six semaines que nous avons arrêté. Le retour qu'on a, c'est que tout le monde est vraiment prêt pour recevoir à nouveau la clientèle", affirme Griet Sauvenay, directrice commerciale de Lolaliza.

Une réouverture plus qu’espérée, puisque chaque jour de fermeture représente pour le secteur une perte de 23 millions d’euros.


 

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