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Alain, maraîcher à Uccle, dénonce le raccourci qui consiste à dire que les fruits et légumes sont particulièrement chers cet hiver.
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"Le prix des légumes explose à cause du froid" ? Une affirmation toute relative
Pour Alain, marchand de fruits et légumes chez
Les cultures sont souvent dépendantes de la météo
Les prix pratiqués lors de cet hiver très froid ne peuvent donc être comparés à ceux de l’hiver très doux de l’année passée. Avec des températures de 2 à 3 degrés en Espagne, et des chutes de neige allant jusqu’à 1 mètre en Italie et Sicile, les conditions ne sont "pas évidentes pour les cultures", explique-t-il. L’année dernière, la marchandise était deux mois en avance, ajoute-t-il. "On a connu des hivers super cléments ces dernières années, c’est cette année qui est une année normale", juge-t-il.
Mais pourquoi ne parlez-vous pas des chicons de pleine terre (légume belge et de saison en qualité extra à 1,10 euros du kilo), les choux sont bon marché, les poireaux aussi, les navets, les carottes du Hainaut, les pommes et poires belges, etc. La liste est trop longue, vous ne savez voir que le négatif et mettre en avant des légumes qui ne sont pas de saison.
"Un bon stoemp pour 4 à 5 personnes à 2,40 euros"
Pour des fruits et légumes à des prix raisonnables, il faut consommer de saison. En suivant cette règle, "les fruits et légumes restent le moyen de se faire des repas à des prix défiant toutes concurrences", estime le commerçant, exemple à l’appui. "1,5 kg de pommes de terre farineuse ramassées à la main (donc pas de coups, ni de taches) directement de ‘mon’ producteur à 0,60 le kilo, et 1 kg de poireaux à 1,50, et voilà un bon stoemp pour 4 à 5 personnes à 2,40 euros", calcule-t-il.
Des prix très variables d'une semaine à l'autre
Alain ajoute qu’en matière de fruits et légumes, les prix sont très variables, contrairement à d’autres produits comme le pain ou la viande dont le prix "une fois qu’il augmente, ne diminue plus jamais". En revanche, en matière de fruits et légumes, "si ça se trouve, la semaine prochaine, le prix des courgettes sera de moitié ou du quart", estime-t-il. "Que dites-vous du café que l'on prend au snack du coin à 2 euros alors qu'il coûte 0.05 €?", interroge-t-il.