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A situation inédite, mesure inédite. Face au manque de places en stage pour ses futurs élèves, un directeur d'école a suspendu les inscriptions, estimant qu'il manquerait à son obligation de formation s'il en acceptait plus. Il réclame des ouvertures de postes pour stagiaires dans les hôpitaux de la province de Liège. Mais toute la Wallonie est touchée par le même phénomène: les études en soins infirmiers ont (trop) le vent en poupe.
Cette année, les études pour devenir infirmier(ère) ont la cote. A la Haute Ecole Libre Mosane (HELMo) Sainte-Julienne, on compte déjà 380 étudiants inscrits en 1ère année, soit 50 de plus que l’année passée. Et 150 autres attendent encore leur tour.
Le problème, c’est qu’il n’y aura pas assez de places dans les hôpitaux et autres structures médicales de la région pour accueillir tout le monde. Alexandre Lodez, le directeur-président de l’HELMo, a donc pris une décision : lundi, les inscriptions ont été suspendues temporairement.
Aujourd’hui, il réclame un geste du secteur. "Je demande une vingtaine de places supplémentaires dans les hôpitaux et le secteur des soins de santé sur la province de Liège, Verviers compris bien entendu", a-t-il détaillé au micro de Frédéric Matriche et Denis Streel dans le RTLINFO 13H.
Une situation délicate qui est la même dans toute la Wallonie et qui met les directeurs d’écoles paramédicales en porte-à-faux : "On est vraiment dans une situation où on peut être hors la loi parce qu’on refuse des étudiants. Mais d’un autre côté, je suis hors la loi parce que je ne suis pas dans les conditions pour les former correctement."
Une situation qui pourrait encore empirer l’an prochain. En effet, les études d’infirmier(ère) passeront de 3 à 4 ans.