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On en sait aussi un peu plus sur le parcours de l'agresseur. Il avait apparemment des attaches à Farciennes depuis un bon moment déjà. L'agresseur avait par deux fois fait une demande de régularisation. En vain.
K.B., l'Algérien en séjour illégal qui a attaqué deux policières à la machette samedi à Charleroi, avait introduit deux demandes de régularisation en 2013 et 2014, qui ont toutes deux été rejetées. Le bourgmestre de Farciennes, Hugues Bayet, avait également signé un ordre de quitter le territoire concernant K.B. en octobre 2014. A la suite d'une double perquisition menée ce dimanche, la maison de la rue du Ry de la Glacière à Farciennes, appartenant au frère de K.B., a été placée sous scellés par les forces de l'ordre. Grâce aux données de l'Etat civil de la commune de Farciennes, il est apparu que K.B. avait introduit une demande de régularisation auprès de l'Office des Etrangers en 2013, indique le cabinet du bourgmestre farciennois. Celle-ci avait été jugée irrecevable en raison des lacunes du dossier administratif remis par l'intéressé. L'Algérien avait réitéré sa demande en 2014. Cette fois, l'Office des Etrangers l'avait jugée recevable mais non fondée. Le bourgmestre Hugues Bayet avait donc été averti d'un ordre de quitter le territoire le 22 septembre 2014, document qu'il a signé dès le lendemain et qui a été signifié à l'intéressé le 2 octobre 2014. Depuis lors, K.B. avait disparu des radars de la commune, ajoute-t-on au cabinet du bourgmestre.
Jan Jambon va rencontrer les polices fédérale et locale
Le ministre de l'Intérieur Jan Jambon rencontrera mardi au Centre de crise l'Organe de coordination et d'analyse de la menace (OCAM), et les polices fédérale et locale. Les agents se sentent menacés depuis l'attaque subie par deux de leurs collègues à Charleroi.
Les syndicats policiers avaient déjà exprimé leur mécontentement face à la décision de l'OCAM de ne pas aligner le niveau de la menace pour la police sur celui du reste de la population. Des mesures supplémentaires ont été prises, mais le niveau reste officiellement à 2+ pour les commissariats, contre 3 pour la population. "L'OCAM se prononce pour l'avenir, pas pour le passé", indique-t-on au cabinet Jambon. "Le niveau de la menace ne sera relevé que s'il y a des indications concrètes - par des écoutes téléphoniques par exemple - qu'un attentat contre la police se prépare".
La réunion de mardi servira à évaluer si des mesures de sécurité supplémentaires sont nécessaires. Les syndicats policiers ne seront pas présents à la réunion. Ils doivent rencontrer les autorités mercredi.